De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les blouses blanches renouent avec la protestation en réitérant les mêmes revendications pécuniaires, brandies lors des nombreux débrayages précédents. L'amendement des statuts particuliers de la corporation et la révision du régime indemnitaire constituent les deux principales doléances des médecins (spécialistes et généralistes) qui ont entamé, hier, un mouvement de grève national et illimité. Ce énième appel à la grève a été largement suivi à travers la wilaya de Béjaïa. Les établissements publics de la santé (EPSP) et les hôpitaux de la wilaya ont été quasiment paralysés même, si le service minimum a été normalement assuré. «À travers l'ensemble des établissements hospitaliers et sanitaires de la wilaya, on a enregistré une forte adhésion à notre action. Le taux de suivi de la grève a atteint 70%», estime le docteur Attik en sa qualité de premier responsable du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Il n'a pas manqué d'exprimer, par la même occasion, la disponibilité de son organisation à ouvrir le dialogue avec la tutelle pour aplanir les différends. Les médecins spécialistes, qui ont également rejoint la contestation à l'appel de leur syndicat, affichent la même opiniâtreté à se faire entendre par le premier responsable du secteur. «Notre mouvement est légitime. Nous sommes disposés à en discuter avec les autorités compétentes pour régler définitivement ce conflit qui perdure», souligne le docteur Derradj qui représente le Syndicat des praticiens spécialistes (SNPSSP) à travers la wilaya.