Photo : M. Hacène Par Rabah Iguer Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé, hier depuis Bali (Indonésie), au renforcement du multilatéralisme qu'il a qualifié d'«objectif stratégique» pour les pays Non-alignés et de «mécanisme essentiel» à la défense des intérêts des pays en développement.Le chef de la diplomatie algérienne qui a prononcé une allocution lors des travaux de la 16ème Conférence des pays Non-alignés (25 au 27 mai), a souligné que la concrétisation de ces objectifs ne saurait être réalisée sans une réforme «globale et profonde» de l'ONU, portant essentiellement sur la «revitalisation» de l'Assemblée générale et la «réforme» du Conseil de sécurité. Selon l'APS qui rapporte l'information, le ministre a indiqué que le mouvement des Non-alignés dispose des ressources et des potentialités nécessaires lui permettant de faire face aux «défis» et «obstacles» à sa «cohésion», tout en notant que ce mouvement doit multiplier les initiatives pour apporter sa contribution à la «cohésion de l'humanité» et à la lutte contre «l'extrémisme et le fanatisme». M. Medelci a également cité le «rôle clé» que joue le Mouvement dans la défense et la promotion du droit à l'autodétermination des peuples, depuis la Conférence de Bandoeng, ce qui a permis, a-t-il rappelé, à la «quasi-totalité de nos pays d'accéder» à la souveraineté nationale. Il a dans ce contexte fait état de la question du Sahara occidental, dont le peuple continue de subir les affres de l'occupation en dépit des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité qui reconnaissent son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, et, appelé les pays Non-alignés à renouveler leur soutien au peuple sahraoui afin qu'il puisse exercer ce droit à travers un référendum libre et transparent.La lutte contre le terrorisme international a aussi été abordée par le chef de la diplomatie algérienne qui a indiqué que le renforcement de la coopération en la matière doit constituer une priorité pour le mouvement des Non-alignés. A ce titre, il a rendu hommage à l'Union africaine pour l'adoption en juillet 2009 d'une résolution condamnant le versement de rançons à des terroristes, consacrée par la résolution 1904 du Conseil de sécurité de l'ONU assimilant le paiement de rançons au financement du terrorisme.Le ministre a, par ailleurs, appelé au désarmement «général et complet» et à la non prolifération nucléaire, en mettant en exergue l'adhésion de l'Algérie aux nombreux instruments et mécanismes internationaux et régionaux de désarmement.Insistant sur la préoccupation de l'Algérie sur cette question, il a appelé à la conclusion d'une Convention pour l'élimination et l'interdiction des armes nucléaires, et plaidé pour la mise en place d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, «nécessaire», a-t-il souligné, à l'établissement d'une paix durable dans la région. Abordant la situation dans les territoires arabes occupés, le ministre a déploré le fait, qu'en dépit des résolutions des Nations unies, Israël maintient sa politique de construction des colonies, de judaïsation de la ville d'El Qods et d'agression contre le peuple palestinien. Aussi, conviera-t-il la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour exercer les pressions nécessaires sur Israël pour l'amener à mettre fin à sa politique d'occupation et reprendre les négociations de paix sur la base des principes de la légalité internationale.