Une réunion regroupera, en septembre prochain à Alger, les pays du Sahel (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) avec leurs partenaires extra-régionaux, dont l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis, sur la coopération antiterroriste, a annoncé, dimanche dernier à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel. En mai dernier, des pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Mali) ont formulé le vœu de voir Alger abriter une telle rencontre. La coopération antiterroriste dans la région du Sahel a été au centre des discussions, dimanche dernier, entre M. Messahel et Gilles de Kerkove, coordonnateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme. Arrivé samedi dernier pour une visite de quatre jours, le responsable européen a également évoqué avec son homologue algérien la problématique du développement dans cette sous-région africaine. Dans une déclaration à la presse à l'issue des entretiens, M. Messahel a indiqué que cette visite entrait «dans le cadre du dialogue continu entre l'Algérie et l'Union européenne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme». Cette délégation qualifiée d'«importante» a présenté, à l'occasion de cette visite, qui prend fin aujourd'hui, «la stratégie mise en place par l'UE sur la lutte antiterroriste dans la région du Sahel», a précisé M. Messahel. Les entretiens ont porté également sur la réunion prévue en septembre prochain à Alger, entre les pays du Sahel (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) et leurs partenaires extra-régionaux, dont l'UE, sur la coopération antiterroriste, a ajouté M. Messahel. Le développement de la région, est également à l'ordre du jour de cette rencontre car «la sécurité et le développement sont liés», a-t-il précisé. «Nous avons discuté de la situation dans le Sahel et échangé nos points de vues sur les défis auxquels est confrontée cette région, à savoir la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité organisée et le développement», a expliqué M. Messahel, relevant les «convergences» qui existent avec l'UE sur ces questions. Il a rappelé, à cet égard, que l'UE a un «rôle important dans le partenariat avec les pays de la région en matière de lutte contre le terrorisme et le développement», exprimant son souhait que «ce partenariat se consolidera» davantage. Outre le partenariat dans le domaine sécuritaire, M. Messahel a insisté sur la question du développement de la région, soulignant qu'«on ne peut pas imaginer un développement sans sécurité et il n'y aura pas de sécurité sans développement». Il s'agit là d'éléments fondamentaux pour que la région retrouve la paix et la stabilité, a-t-il dit. De son côté, M. de Kerkove, a indiqué avoir abordé avec M. Messahel, la situation au Sahel et les différents défis auxquels sont confrontés les pays de la région, notamment les problèmes de «terrorisme, la criminalité organisée et le sous-développement». «Nous pensons qu'il y a un lien intrinsèque entre sécurité et développement», a-t-il dit. Il souligné la nécessité de «trouver des perspectives de développement, et d'aider les jeunes à trouver des alternatives au crime organisé, au grand trafic et au terrorisme». Cela outre le partenariat dans le domaine sécuritaire, avec le «développement des capacités» des pays de la région. Le responsable européen a fait part du souhait de l'UE d'«être encore plus présente pour développer des perspectives économiques et sociales» dans ces pays. A cet effet, M. de Kerkove a indiqué avoir exploré avec M. Messahel les moyens de travailler ensemble et de renforcer le partenariat, et discuter des initiatives prises par l'Algérie pour faire face aux problèmes de la région, ainsi que de la réunion de septembre prochain. Y. D.