Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Oran Mohamed Ounaezar Le président du Conseil mondial de l'énergie (WEC), Pierre Gadonneix, a estimé, hier, au cours de l'inauguration de la Journée de l'énergie d'Algérie, que les pays membres du WEC doivent œuvrer à mettre sur pied «des systèmes énergétiques résilients, capables de répondre aux enjeux de long terme, tout en restant suffisamment flexibles, soit pour bénéficier d'opportunités ponctuelles imprévues, comme c'est le cas dans le développement des gaz non conventionnels, soit proposer des solutions rapides à des obstacles inattendus, comme le renforcement des mesures de sécurité sur toutes les énergies», a-t-il déclaré. Le patron du World Energy Council est également revenu sur les bouleversements que connaissent les différentes régions du globe, notamment les répercussions du «printemps arabe» ainsi que «le contexte de grandes incertitudes qui marquent la croissance économique internationale, la concurrence des pays émergents et, enfin, les niveaux et volatilité des prix des hydrocarbures», a-t-il rappelé. Pour M. Gadonneix, la Journée énergétique de l'Algérie permettra de faire la lumière sur «la contribution des hydrocarbures non conventionnels dans le système énergétique global dans une région en pleins bouleversements…, et de remettre à jour, à partir de l'expérience algérienne, notre compréhension des enjeux globaux à long terme et des moyens de construire un système énergétique durable». Le président du WEC a, également, estimé que «l'Algérie pourrait jouer un rôle prépondérant en matière de promotion, d'investissement et d'approvisionnement énergétique et devenir un élément important dans le développement des énergies renouvelables». Pour sa part, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a mis l'accent sur la politique de l'Algérie quant à l'accès des populations aux sources d'énergie, affirmant : «Mon pays a réussi le défi de hisser le taux d'électrification à 98% et le taux de pénétration du gaz naturel par canalisations à près de 50%.» Quant au président-directeur général de Sonelgaz et président du Comité algérien de l'énergie, Noureddine Bouterfa, dira : «Le secteur de l'énergie contribue substantiellement à l'accélération de la croissance économique pour concrétiser les objectifs de développement, de promotion socio-économique et de renouveau pour le pays.» Répondant à une question sur les ressources hydrocarbures et les incertitudes du marché, Bouterfa a estimé que «personne ne pouvait prévoir une renaissance des énergies fossiles et leur relance sur le marché», dira-t-il avant d'ajouter : «Personne ne peut savoir ce qui pourrait survenir, dans les prochaines 30 années, pour le mix énergétique actuel. Ce qui est sûr, c'est que l'Algérie ne pourrait pas devenir un simple importateur de l'énergie.»