De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La bonne gouvernance, c'est la gestion idoine et l'injection de l'argent là où il le faut. «Les manières de bien gérer constituent des terreaux favorables à la bonne gouvernance de tous les espaces existants sur le territoire de la commune», dira un P/APC. Cependant, le principal défi pour une gestion efficace et durable des parcs communaux, des espaces, et de toutes les ressources, est de sortir du fossé marqué par une certaine négligence, et par le laisser-aller. En effet, on constate que les trottoirs et lieux aptes à abriter des voitures sont déjà accaparés par des jeunes, des adolescents et mêmes des vieux, qui s'arment de gourdins et de barres de fer. Ces lieux sont, depuis plus d'une décennie, conquis par les enfants des quartiers. Il suffit d'un badge confectionné chez un informaticien et d'un gourdin, pour s'imposer comme gardien de voitures. Les maires sont conscients du problème, mais jusqu'à maintenant, aucune réaction n'a été faite, alors qu'il s'agit des terrains domaniaux, les automobilistes sont obligés de verser «bessif » les 10 ou 20 dinars. Dans le cas contraire, c'est la galère. La situation tourne au drame et bonjour les dégâts ! Cependant, le pire c'est lorsqu'une voiture fera l'objet de vol. C'est toute une histoire au commissariat. A vrai dire, l'ensemble des élus n'a jamais pensé à traiter le sujet, et les jeunes trouvent l'espace idéal pour en tirer profit. Profit, car si un jeune est connu pour sa gentillesse, son périmètre attirera plus de voitures, ce qui augmentera la recette allant jusqu'à 30.000 à 35.000 dinars. Cette activité qui rentre dans le cadre de l'économie informelle, prend de l'ampleur dans toutes les grandes villes de la région de Tlemcen, encouragée par le laisser- aller des maires qui pourraient en faire une sorte de recette, en octroyant légalement ces parkings au profit des jeunes chômeurs. Dans ce sillage, un élu indique que la bonne gestion de la municipalité revêt une importance cruciale, aussi bien pour les populations que pour les gouvernements et les communautés locaux. Mais il existe encore ce problème de la gouvernabilité qui serait toujours et sans nul doute un problème culturel, puisque dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, la gouvernance est un processus essentiellement dévolutif. Car il s'agit, comme on l'a expliqué, d'une nécessité de transfert des pouvoirs, des fonctions et des compétences en matière de gestion de toutes les ressources locales, même si actuellement l'on constate des politiques de gestion des ressources qui sont en train de changer et de s'orienter vers la création d'une base légale pour une gestion durable et consensuelle. Alors que jusqu'à une époque récente, le paysage institutionnel actuel au niveau local était très touffu et hétérogène, et la question était de savoir quelles issues ? Aujourd'hui, il semblerait tout de même, comme l'affirment certains responsables, que certains élus et même des commis de l'Etat ont compris que le concept de gouvernance urbaine désigne l'ensemble des pouvoirs susceptibles de participer aux décisions engageant la ville dans tous les domaines, qu'il s'agisse de choix politiques, urbanistiques, sociaux ou économiques. Il est à noter, cependant, que lors de notre enquête, l'on avance la synthèse que l'histoire urbaine actuelle ne considère pas la ville comme un simple cadre mais comme un acteur, et que le volet sur la gestion efficiente, efficace et énergique peut sauver la commune, et la hisser vers le but fixé. Ainsi, et étant donné que les villes sont au cœur des enjeux du développement durable, et considérées comme éléments moteurs du dynamisme économique, elles doivent également assurer un cadre de vie de qualité pour leurs populations, et veiller à limiter les impacts sur l'environnement. Car la durabilité consiste à trouver un équilibre entre ces trois dimensions : économique, sociale et environnementale, de façon à garantir la viabilité à long terme des systèmes urbains. Du côté des communes, ces dernières, par l'intermédiaire de leurs administrations, sont les principales garantes institutionnelles de la durabilité des systèmes urbains. Elles doivent, notamment gérer et mettre à disposition des habitants et des entreprises un certain nombre de ressources et d'infrastructures, ainsi que de biens et de services essentiels au bon fonctionnement des activités urbaines. On pense, en particulier, à certaines ressources dont la gestion pose aux municipalités des défis particulièrement aigus en termes d'impacts écologiques, d'équilibre économique et d'équité sociale : distribution de l'eau et assainissement, utilisation du sol et urbanisme, traitement des déchets, transport, logement...Ce qui s'avère nécessaire et urgent pour l'ensemble des villes que compte la wilaya, ce sont les problèmes de circulation et de stationnement qui vont de pair. Les parkings doivent ainsi répondre à une réglementation précise, en fonction du type de véhicules et d'activités. C'est pourquoi les responsables doivent penser à une bonne politique de stationnement et de gestion des parkings à l'échelle des villes.