Synthèse par Sihem Ammour Dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance, la faculté des sciences humaines et civilisation islamique de l'Université d'Oran, a organisé, dimanche passé, une journée débat sur le legs de la révolution algérienne à l'occasion de la projection du long métrage Mustapha Benboulaïd, réalisé par Ahmed Rachedi en présence du réalisateur, du scénariste Bekhouche, du héros du film, Hassan Kechache, d'historiens ainsi que de nombreux étudiants.A cette occasion, l'historien Dahou Faghrour, doyen de la faculté des sciences humaines et civilisation islamique de l'Université d'Oran, a mis en exergue la nécessité et le devoir du respect du patrimoine historique et de sa promotion en œuvres cinématographiques. Il a souligné, à cet effet, que «Le legs de la Révolution de novembre 1954 est tellement précieux qu'il est du devoir des jeunes de le chérir», rapporte l'Aps.Il a également ajouté que ce film sur un héros de la guerre de libération nationale, d'une rigueur et fidélité exemplaires, permettra aux nouvelles générations d'apprécier le passé de la nation et son indépendance chèrement acquise au prix d'énormes sacrifices. Tout en soulignant que le film reflète la réalité historique, même si on ne peut pas résumer une vie de plusieurs années en deux heures. Lors de cette rencontre, le réalisateur Ahmed Rachedi, qui s'est prêté à plusieurs questions des étudiants lors des débats, a annoncé l'existence d'autres projets cinématographiques sur les artisans de la glorieuse Révolution de novembre dont Larbi Ben M'Hidi, le colonel Lotfi, Krim Belkacem, financés par le ministère de la Culture. Dés lors, après une traversée du désert qui a duré de longues années, le 7e art algérien et plus spécifiquement les longs métrages dédiés à la guerre de libération nationale, connaissent enfin un nouveau souffle, pour le plus grand bonheur des cinéphiles qui peuvent ainsi se réapproprier leurs propres repères historiques et identitaires afin que nul n'oublie ceux qui ont érigé avec leur propres sang la terre algérienne pour que ses enfants puissent vivre libres et indépendants, et le devoir de mémoire est une maigre pénitence pour le sacrifice des martyrs. Espérons que l'initiative de l'Université d'Oran puisse faire des émules et que d'autres centres de savoir, véritables viviers des futurs cadres et intellectuels de l'Algérie indépendante, organisent ce genre de rencontres et de débats afin de sensibiliser une jeunesse en rupture avec son héritage patriotique et qui endosse d'autres combats chimériques transmis par les relais satellitaires. Ainsi,aujourd'hui, la jeunesse d'hier qui était aux avant- postes pour le combat de la liberté et de la dignité doit impérativement jeter des passerelles avec les nouvelles générations de jeunes afin que les sacrifices de ceux qui sont morts pour l'Algérie ne soient pas vains.