Des «centres de compétence» rattachés au secteur de la formation et de l'enseignement professionnels seront créés «prochainement» dans chaque wilaya, a annoncé, hier à Oran, Mme Ghenima Assam, manager en Ressources Humaines à la Direction générale de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep).En marge des travaux de la 14e université de printemps de l'audit social, ouverte hier dans la petite ville balnéaire de Aïn El Turck, Mme Assam a indiqué que ces centres relevant de l'Institut national de développement de l'enseignement et de la formation continue (Indefoc), permettent aux jeunes sans diplôme d'avoir, après un test pratique, un certificat de compétence dans divers métiers et de disposer de prêts bancaires pour créer leur propre entreprise, notamment dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). La manager a expliqué qu'il s'agit d'une «nouvelle forme de reconnaissance de l'expérience professionnelle des individus». Quelque 2 500 personnes ont bénéficié d'un certificat de compétence professionnelle dans nombre de métiers (plomberie, électricité, boucherie, artisanat, tailleur), a-t-elle ajouté.Pour sa part, Pr. Malik Mebarki de l'Université de Lille 1 (France), qui a évoqué l'expérience française dans ce domaine, a indiqué que le dispositif de Validation des acquis de l'expérience (VAE) permet à toute personne l'obtention d'un diplôme en fonction de son expérience, soulignant que «ce dispositif constitue une reconnaissance formelle de l'expérience acquise». Le dispositif VAE permet la reconnaissance de l'expérience et atteste de la compétence d'une personne, a expliqué l'universitaire, soulignant que «le diplôme n'est pas le seul signe de reconnaissance d'une qualification». Toutefois, le professeur a déploré que cette expérience n'ait pas un statut suffisamment clair dans la gestion des Ressources humaines dans les entreprises.Pour Dr Feriel Laalal, présidente de l'association tunisienne de l'audit social pour l'assainissement des institutions, cette approche ouverte de l'audit social «a des effets pratiques : le développement de nouvelles pratiques de gestion et l'émergence de nouveaux acteurs et des institutions quand ils rentrent en interaction avec tout ce qui entoure l'entreprise». M. Touati, de l'entreprise Sotragip, qui a évoqué des expériences positives en Algérie sur d'autres dispositifs, a, quant à lui, indiqué que la finalité est de faire de l'entreprise algérienne «une entreprise citoyenne et responsable en plaçant l'homme au cœur du processus créatif et productif et en mobilisant sa compétence».Au programme de la première journée, quatre ateliers doivent aborder les axes «Quels référentiels pour les auditeurs sociaux aujourd'hui», «Audit et éthique», «Fidélisation et gestion des talents» et «Audits de la responsabilité sociale en entreprise», en plus de tables rondes sur l'audit social et le mangement des RH. APS