[image] Photo : M. Hacène Par Badiâa Amarni Beaucoup d'efforts ont été faits pour améliorer le miel algérien, déjà connu de par le monde, même s'il n'est pas encore exporté de façon officielle. Le 6e Forum méditerranéen d'apiculture, qu'abritera la wilaya de Ghardaïa du 26 au 30 Novembre prochain, sera une occasion pour les professionnels de cette filière d'échanger leurs expériences avec leurs homologues du pourtour méditerranéen. Pour annoncer cet évènement important, qui regroupera environ 300 participants dont 100 étrangers, une conférence de presse a été animée par le Docteur Mahmoud Lekhal, vice-président de la Fédération méditerranéenne et président de la Fédération algérienne d'Apiculture, qui est revenu sur l'importance de cet évènement. D'emblée, Dr Lekhal a présenté quelques chiffres sur la filière faisant état de 40 000 à 50 000 tonnes de miel récoltées en 2011 en Algérie. Selon lui, il existe entre 100 000 et 150 000 apiculteurs exerçant sur le territoire national possédant d'une ruche à plus de 1 000 ruches. L'objectif de la conférence est de communiquer et d'informer sur la tenue du Forum qui concerne tous les apiculteurs aux quatre coins de l'Algérie, car d'habitude les foires du miel se concentrent au niveau d'Alger alors que 43 wilayas sur les 48 (où les abeilles peuvent vivre) sont concernées par la production du miel. Dr Lekhal dira que «la filière apicole est une richesse voire un facteur de développement, à condition qu'elle soit mieux considérée et soutenue sur tous les plans, le Fisc, le commerce…». Le conférencier mettra en garde et décline toute responsabilité quand aux produits de ruches importés et qui ne répondent pas aux normes. «Je décline toute responsabilité quand aux produits qui rentrent en Algérie, qui ne sont pas analysés ni étiquetés», dira-t-il. Et d'encourager les consommateurs à acheter au niveau des foires du miel organisées sur le territoire national. Dr Lekhal a rappelé les préoccupations premières des apiculteurs que sont la mise en place d'un laboratoire d'analyse des produits de la ruche et la création d'une coopérative de collecte du miel. Cette coopérative se chargera de la récolte de ces produits et leur commercialisation pour permettre aux apiculteurs de mieux s'occuper de la production. Par ailleurs, l'intervenant a mis l'accent sur l'aspect formation dans le domaine rappelant que les coopératives existantes à travers le territoire national y contribuent de même que les centres de formation professionnelle. Bien sûr, ces formations se font en parallèle des formations dispensées par l'Institut national de l'agriculture où chaque année 4 à 5 thèses de doctorat et 5 masters sont soutenus. D'ailleurs, de plus en plus la filière se professionnalise et s'améliore car un grand nombre de diplômés dans le domaine de l'agriculture y investissent dans le cadre des différents dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes, entre autres l'Ansej, rappelle encore l'animateur de la conférence.Le Forum méditerranéen de l'apiculture sera donc un carrefour d'échanges et d'expertise et apportera toutes les réponses aux questions, notamment en matière de protection du marché national, et même de la labellisation du miel algérien.