Les soirées à El Kala, ville côtière de l'extrême nord-est du pays, dans la wilaya d'El Tarf, ont tendance à se prolonger jusqu'à une heure tardive, en raison de la canicule et du taux fort élevé d'humidité qui sévissent depuis plusieurs jours dans cette région, a-t-on constaté. La chaleur suffocante pousse, chaque soir, de nombreuses familles en quête de fraîcheur et de détente, à faire durer au maximum leurs moments d'évasion sur la plage, la corniche ou sur le cours de la Révolution surplombant le vieux port de pêche de cette ville.En famille ou en solitaire, de nombreux randonneurs nocturnes ne se privent pas du plaisir d'une trempette au clair de lune, tandis que d'autres préfèrent s'installer autour d'une natte, au ras du sable, pour siroter des boissons fraîches ou déguster des glaces.Amina, une mère de famille de Tébessa, en vacances à El Kala en compagnie de ses enfants, ne trouve «aucun inconvénient à passer les soirées dehors, loin de l'appartement qu'elle a loué où la chaleur est suffocante», surtout, dit-elle, que la belle animation des soirées d'El Kala «n'incite guère à rester chez soi».Chaque soir, à partir de 20 heures, des familles entières affluent vers le littoral, qui pour se dégourdir les jambes, qui pour déambuler le long de la corniche d'El Mordjane, qui, encore, pour contempler les sorties et entrées des embarcations de pêche.Pour Amina, ce moment constitue un «spectacle enchanteur, rendu encore plus beau par les reflets dansants des lumières sur la Grande Bleue».D'autres encore, choisissent de s'attabler le long du mur de garde du port pour se «reposer» de leur longues randonnées pédestres, et faire perdurer le plaisir en dégustant des glaces dont ils se délectent autant que de la brise et des embruns marins.Ce genre de soirées devrait aller crescendo, cet été, d'autant que de nombreuses familles ont décidé de passer le mois de Ramadhan dans cette ville côtière et hospitalière pour être à l'abri des fortes chaleurs du mois d'août.«Une bonne soupe de poisson pour remplacer de temps en temps la chorba, ce n'est finalement pas plus mal», conclut Amina qui se dit «déterminée», elle et ses enfants à ne quitter El Kala qu'à l'approche de la rentrée scolaire.