Au terme des travaux du Sommet de Malte, les pays du groupe 5+5 ont défendu une solution qui préserve «l'intégrité territoriale» du Mali. Dans la déclaration finale sanctionnant les travaux du second Sommet du Dialogue euro-méditerranéen, les participants ont plaidé pour «une coopération significative» avec le Mali. Objectif exprimé : trouver une solution rapide qui préserve l'intégrité territoriale, l'unité nationale et la souveraineté du Mali. La déclaration de Malte met en évidence «l'impact négatif de cette situation sur la paix et la stabilité de cette région». Les dirigeants des pays composant le cadre du Dialogue 5+5 ont ainsi exprimé leur préoccupation sur la situation d'instabilité dans laquelle évolue le Mali et ses implications sur les pays voisins. En terme de position, les pays des deux rives de la Méditerranée «ont salué l'action du Conseil de sécurité de l'ONU et soutient la Cédéao, au moyen de sa médiation, et l'Union Africaine dans leurs efforts vers une solution globale à la crise malienne». Abdelmalek Sellal, qui a représenté l'Algérie à cette rencontre, a déclaré, à ce propos, que «nous voulons un renforcement du pouvoir central au Mali en le soutenant et l'aidant de toute part». Le Premier ministre a réitéré l'opposition de l'Algérie pour toute action militaire. «Une intervention d'une force étrangère ne fera que compliquer la situation dans ce pays», a-t-il soutenu. Les participants ont, par ailleurs, déclaré leur «soutien» à la stratégie régionale développée par les pays de la région du Sahel. Ces derniers œuvrent, souligne-t-on, «à construire une région sûre et développée basée sur les principes d'appropriation, par les pays susmentionnés, de leur sécurité régionale et de leur responsabilité individuelle et collective dans la lutte contre le terrorisme et des partenariats actifs engagés par les acteurs principaux au sein de stratégies élargies dans cette région». En plus des questions d'ordre sécuritaire, les pays du 5+5 ont tenté de donner plus de consistance à leur coopération économique. Contre le phénomène du terrorisme, les participants à ce rendez-vous ont réaffirmé la détermination qui anime leurs Etats à mobiliser toutes leurs énergies. C'est ce qu'a indiqué Mourad Medelci à ce sujet. «Les pays membres du dialogue 5+5 se sont engagés à mobiliser toutes les énergies pour lutter contre le terrorisme», a-t-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères fera aussi savoir que l'Algérie a défendu, à Malte, des facilitations pour la circulation des personnes dans l'espace euro-méditerranéen. Pour le gouvernement algérien, il s'agit de «prendre les dispositions nécessaires pour faciliter ces déplacements en prenant en considération la dignité et le respect des gens». Au sujet de la crise syrienne, le 5+5 a invité toutes les parties à «coopérer en apportant une fin immédiate à toute violence et violation des droits de l'Homme et procurant une transition politique menée par la Syrie». A. Y.