C'est sur les airs flamencos empreints de tonalités modernes, avec la talentueuse prestation du duo espagnol Sara Rosique et Alberto Plaza que s'est clôturé, samedi passé, le cycle de concerts Figures sonores organisé dans le cadre du Festival international de l'art contemporain d'Alger (Fiac 2012) en partenariat avec le Musée public national d'art moderne et contemporain (Mama) et l'association Ecume, dédié cette années au répertoire musical du XXe siècle. Dans le cadre du Fiac 2012.Dans la présentation de ce récital, il est souligné que : «Le programme, à des degrés différents, est marqué par l'Espagne et de manière plus ou moins reconnaissable par la reprise habile de thèmes folkloriques et traditionnels. La chanteuse et le musicien interprètent des œuvres variées qui couvrent aussi bien la musique concertante que la musique vocale.»Ainsi, Alberto Plaza, donne le La à cette rencontre exceptionnelle, avec l'interprétation de trois solos de guitare, dont les notes qui s'échappaient des cordes s'envolaient dans les airs du Mama. Avec la dextérité de son doigté, le musicien passait allégrement des notes douces à d'autres plus puissantes, avec comme passerelle sa poignante interprétation devant un public de mélomanes entièrement conquis qui l'ont chaleureusement applaudi.Ainsi les présents ont pu découvrir et apprécier des compositeurs espagnols, contemporains à l'instar de Dusan Bogdanovic, Salvador Brotons et Hans Werner Henze. Puis, vint le tour de la soprano Sara Rosique, qui a dévoilé toute la beauté des chants espagnols teintés de passion et de mélancolie. Avec l'interprétation de plusieurs chants lyriques, dont ceux de Manuel de Falla qui a redonné leurs lettres de noblesse aux chants populaires espagnols. Elégamment habillée la Soprano a séduit tant par la délicatesse de son interprétation que par la beauté cristalline de sa voix qui s'envolait en mille éclats dans les airs du musée, au milieu de l'exposition de tableaux de Lazhar Hakkar. La poésie était également au rendez-vous de cette soirée des arts de la musique, du chant et des arts plastiques, et s'harmonisait en toute quiétude pour offrir au public du Mama des instants dédiés à la magie de la création, avec l'interprétation par la soprano espagnol de chants puisés de la poésie de Frédérico Garcia Lorca, a l'instar de Café de Chinitas, Nana de Sevilla, Tres morillas,Sevillana de siglo XIII, Zorongo gitano.Au final, c'est sous les applaudissements retentissants du public présent que s'est clôturé le récital dédié aux compositeurs contemporains espagnols, interprété avec brio par la soliste Sara Rosique et le guitariste Alberto Plaza.Il est à noter que lors des quatre concerts, organisés dans le cadre du cycle de concerts Figures sonores, le public a répondu fortement présent. Pour la dérisoire somme de vingt dinars, il avait droit à une prestation de haute qualité, où les arts se conjuguaient pour célébrer l'esthétique, faisant de Mama un véritable lieu vivant. Les efforts des responsables pour drainer encore plus de visiteurs au Mama et sensibiliser les plus jeunes à la beauté de l'art se poursuivent, notamment avec l'atelier de dessin pour enfants et cela jusqu'au 10 février, et chaque samedi et mardi de 13 heures à 15 heures, au niveau du musée et au milieu des œuvres exposées de Lazhar Hakkar S. A.