L'Algérie ambitionne de devenir un des plus importants pôles d'excellence en matière de recherche médicale et notamment dans les biotechnologies. Dans ce cadre, le gouvernement algérien réaffirme sa volonté et sa disponibilité à engager un partenariat gagnant-gagnant avec les leaders mondiaux de l'industrie pharmaceutique, comme l'a souligné hier le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalières, Abdelaziz Ziari, à l'ouverture, à l'hôtel Hilton à Alger, du Forum algéro-américain pour la création d'un pôle des biotechnologies en Algérie. M. Ziari qui s'adressait à une assistance composée essentiellement des représentants des principaux laboratoires pharmaceutiques internationaux, a qualifié le marché national de «porteur» avec ses 37 millions d'habitants. Un marché qui présente des atouts majeurs comme l'accès généralisé aux soins et une couverture en assurance-maladie permettant un accès sans aucune discrimination aux médicaments. Cette situation est confortée, affirme le ministre, par le fait que les programmes nationaux de santé ainsi que les pathologies lourdes bénéficient de la dispensation gratuite et en milieu hospitalier des molécules nécessaires, comme par exemple en matière de thérapies ciblées dans le domaine du traitement du cancer. Il a rappelé à cette occasion que le gouvernement s'est engagé dans un vaste programme pour développer la recherche dans tous les domaines de la biotechnologie. Un programme qui offre, selon lui, des possibilités infinies en vue de développer la recherche dans ce domaine pouvant concerner aussi les laboratoires pharmaceutiques investissant en Algérie. Dans le cas précis des médicaments innovants, issus des biotechnologies, le ministre a souligné que les pouvoirs publics œuvrent à réunir «les conditions réglementaires nécessaires au développement de la recherche clinique et à la promotion des molécules innovantes». Il a insisté sur l'exigence de bénéficier en contrepartie, au-delà des dividendes financiers que va générer une industrie pharmaceutique florissante, d'un transfert de technologie. Y. D.
Pfizer assurera formation et encadrement de chercheurs algériens Dans la région Mena (Afrique et Moyen- Orient), l'Algérie est mal notée en matière de recherche clinique, selon Dr Celia Habita, présidente de l'organisme Arianne Corporation, très loin derrière l'Afrique du Sud passée leader en la matière, et qui participe grandement dans le développement de la recherche mondiale. Le nombre de recherches cliniques effectuées par l'Algérie est de 37 contre 122 en Tunisie et 300 en Egypte. A ce titre, les groupes pharmaceutiques comptent apporter leur savoir-faire en la matière et aider l'Algérie à booster ses recherches médicales, particulièrement dans les domaines des biotechnologies. C'est le cas notamment du Groupe Pfizer qui promet d'accompagner les chercheurs algériens par la formation et l'encadrement, comme le souligne Amina Hamoutene, P-dg de Pfizer Algérie. Tout en mettant l'accent sur les ressources humaines, elle a salué l'engagement réitéré par Abdelaziz Ziari de protéger les brevets d'inventions et la propriété intellectuelle détenus par les laboratoires, et cela conformément à ses engagements internationaux. En effet, la contrefaçon menace l'industrie pharmaceutique mondiale, et l'engagement de l'Algérie est bien accueilli par les intéressés. Y. D.