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Trois accords algéro-espagnols dans la mécanique, la récupération du papier et le cuir En marge de la visite du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy
Trois secteurs industriels porteurs seront au cœur de partenariats avec des entreprises espagnoles, dans les domaines de la mécanique, du cuir et du papier. Trois accords de coopération, selon la règle 51-49% relative aux investissements étrangers, ont été signés, jeudi dernier, en marge de la visite du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. L'un des créneaux qui bénéficiera de cette coopération est la récupération du vieux papier et son recyclage en Algérie. Un secteur qui dépend actuellement des importations et qui connaît un retard énorme en matière de technicité. C'est pourquoi un accord a été conclu jeudi entre la SGP-Gephac et Saica Papers, portant sur la récupération de vieux papiers, à travers un partenariat entre Tonic industrie et Gipec, du côté algérien et le partenaire espagnol, leader mondial dans l'activité de récupération. Ce partenariat permettra à l'Algérie d'augmenter la part de la production locale à 20% dans quelques années, selon le président du directoire de la SGP-Gephac, Cherif Bounab, lors d'une conférence de presse à Alger. Plus explicite, M. Bounab estime que cet joint-venture permettra d'optimiser l'activité de récupération de vieux papiers en portant sa capacité à 300 000 tonnes par an dans trois ans, sur un gisement de 450 000 tonnes et, par ricochet, réduire la facture d'importation du papier, estimée actuellement à 500 000 tonnes. Ce partenariat permettra également aux employés du groupe public de bénéficier de formations dans le domaine et la mise à niveau des équipements de l'entreprise. Le deuxième accord concrétisé entre les Algériens et les Espagnols, concerne le secteur cuir en Algérie. Il a été décidé ainsi, à la faveur de l'accord signé entre le groupe Leather Industry et la société espagnole Celma, spécialisée dans l'industrie du cuir, la réouverture de l'usine de chaussures de Chéraga (ex-Bata). L'entreprise espagnole prendra une participation initiale de 25% dans le capital de l'usine avant d'être portée à 49% dans une prochaine étape, a expliqué le président du directoire de la SGP-IM, Abdelhak Saïdani. Selon ce responsable, cette usine produira, dans une première phase, 55 000 paires de chaussures avant d'atteindre progressivement 2 millions à moyen terme. Le coût du projet avoisine deux milliards de dinars. Ce partenariat, qui permettra la création de 460 postes d'emploi, prévoit aussi la création d'un centre technique d'appui aux entreprises du cuir, dont la mission consistera en la formation du personnel dans les différents métiers de cette filière, a indiqué M. Saïdani. Ce partenariat prévoit également le développement et le montage de collections annuelles de chaussures et d'articles de maroquinerie, l'assistance dans l'organisation de concepts marketing dans le cadre du réseau commercial grand public. Au même titre, les deux parties, selon M. Saïdani, étudient actuellement la possibilité de rouvrir d'autres usines du cuir fermées, notamment l'unité de Frenda (Tiaret). Enfin, le troisième accord signé a été détaillé par le président du directoire de la SGP-Equipag, Bachir Dehimi. Il s'agit d'un partenariat dans le domaine mécanique, entre la SGP-Equipag et la firme espagnole Europactor, pour la fabrication de compacteurs de capacités de 5 à 25 tonnes. Il prévoit la création d'une société mixte selon la règle 51-49%, pour la fabrication de compacteurs au niveau de l'usine de Aïn Smara, à Constantine, pour un volume annuel de 200 à 300 unités. Selon M. Dehimi, il ne reste que la finalisation du pacte des actionnaires et du business plan, prévue en mars prochain, pour le lancement du projet. Outre la création de postes d'emploi, le projet contribuera au transfert de savoir-faire et le développement d'un réseau de sous-traitance en Algérie, a conclu le même responsable. S. B.