Photo : S. Zoheir Par Badiâa Amarni Un nouveau texte de loi pour renforcer la protection sociale des professionnels du secteur de la pêche, qui prend compte des caractéristiques de leurs activités, sera promulgué cette année. C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Sid Ahmed Ferroukhi, à l'ouverture de la session ordinaire du conseil national de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture qui s'est déroulée jeudi, ajoutant que «ce texte avait obtenu des échos favorables auprès des professionnels du secteur, et sera prochainement soumis au gouvernement pour adoption». C'est là l'un des premiers éléments de réponse à des préoccupations posées depuis des années par les professionnels du secteur. Le ministre a indiqué que «la protection et la sécurité sociale des professionnels de la pêche figuraient parmi les priorités du ministère depuis trois mois». M. Ferroukhi a aussi annoncé «la désignation de correspondants sociaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) au niveau des ports de pêche, pour faciliter les procédures de la sécurité sociale et de les rapprocher des professionnels de ce secteur». Car, nombreux sont les professionnels de la pêche à mettre l'accent sur «l'incompatibilité des procédures de la sécurité sociale en vigueur, avec la nature de leur travail, qui exige d'eux de sortir en pleine nuit en mer pour plusieurs jours successifs, ce qui les empêche de bénéficier normalement des prestations de la sécurité sociale». D'ailleurs, rappelle le premier responsable du secteur, une association de solidarité avec les pêcheurs a été mise sur pied, faisant suite à un accord conclu entre le ministère de la Pêche et celui de la Solidarité nationale. Cette nouvelle organisation a pour objectif la mise en place de mécanismes de solidarité entre les professionnels de la pêche et les organismes gouvernementaux, dans le cas où un accident de travail survient à même d'atténuer ses effets. L'association en question va œuvrer à la sensibilisation des pêcheurs et professionnels de la pêche sur les procédures à suivre pour bénéficier des mécanismes d'accompagnement mis en place. M. Ferroukhi a émis le souhait de voir lancer le travail de cette organisation au deuxième semestre 2013, le but étant d'expliquer aux professionnels les formules de soutien public, notamment à travers l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem). Des discussions avec ces deux organismes ont été récemment entamées par le ministre pour intégrer les spécificités des métiers de la pêche dans ces dispositifs de soutien. Pour les nouveaux contrats de gestion des ports de pêche, il sera question, toujours selon le ministre, d'organiser une rencontre avec tous les partenaires, les opérateurs, les directeurs de ports, les directeurs des secteurs concernés et les chambres de wilaya et régionales de la pêche, «pour examiner la mise en œuvre de cette convention sur le terrain». Celle-ci aura à codifier les moyens d'intervention de la société Sogeports, responsable de la gestion des ports depuis 2004, en vertu d'un nouveau cahier des charges visant à améliorer les prestations au niveau des ports et les conditions de travail des professionnels représentant plus de 50 000 évoluant dans le secteur de la pêche.