Photo : Sahel Par Youcef Salami L'état de l'énergie dans le monde, un des aspects abordés par C. Chitour, chercheur, universitaire, à l'occasion des Journées scientifiques et techniques (JSTC) ouvertes hier dans le cadre de la 4ème édition de la semaine de l'énergie inaugurée samedi dernier à l'hôtel Hilton. M. Chitour a noirci le tableau quand il a évoqué la tendance lourde du monde actuel : pénurie d'eau, sécheresse, pollution, conflits armés, érosion des sols, le peak oil… Il a souligné que deux puissances domineront le monde du 21ème siècle : la Chine et les Etats-Unis, deux pays qui enregistrent le taux de pollution le plus élevé au monde, torpillant ainsi le protocole de Kyoto. D'autres pays comme l'Australie, le Canada, le Japon, pour ne citer que ceux-là, torpillent également cet accord au grand dam des écologistes. Le conférencier a avancé que le Japon a relevé de 8% sa consommation en pétrole. Du coup, il a fait augmenter la pollution dans l'atmosphère. M. Chitour note qu'il n'est pas normal qu'on désigne souvent du doigt la Chine comme grand pollueur. Il a, par ailleurs, déclaré que la demande pétrolière mondiale proviendra, dans les années à venir, de pays qui ne sont pas membres de l'OCDE. En 2030, la consommation pétrolière va se situer autour de cent millions de barils par jour. Le pétrole ainsi que le gaz déclinant, les experts réfléchissent à des énergies de substitution. Est-ce pour autant que le monde peut se passer des énergies d'origine fossile ? L'orateur estime que ce ne sera pas pour demain, parce que le solaire, tout comme d'autres énergies renouvelables, reste cher. Et pendant que certains pensent à de nouvelles techniques en matière de production d'électricité, beaucoup de pays demeurent au bas de l'échelle en ce qui concerne l'accès à cette énergie. En Afrique, 509 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité, avance-t-il. En Inde, un million de villages non plus. En Algérie, le taux d'accès à l'électricité avoisine les 96%. C. Chitour a beaucoup insisté, dans son intervention, sur la nécessité de développer le nucléaire. L'Algérie s'y est mise ; la première entité nucléaire, elle projette de la réaliser dans une dizaine d'années. La loi qui se rapporte au nucléaire est en cours d'élaboration. Il est question qu'elle soit adoptée par le Parlement en 2009. L'Algérie dispose d'un potentiel qui lui permet de développer le nucléaire, affirme le ministre de l'Energie et des Mines, à l'occasion de la conférence stratégique internationale tenue le lundi 17 novembre, à la faveur de la semaine de l'énergie dont il s'agit. Le développement des énergies renouvelables fait partie en fait d'un plan d'action en cours de confection au ministère de l'Energie et des Mines. Il prévoit, entre autres, la production de six cents mégawatts d'électricité destinés à l'exportation.