Une multitude de communications et de tables rondes ont été animées, à la faveur de la semaine de l'énergie organisée, la semaine dernière à l'hôtel Hilton, à Alger. Plus de cinq cent participants, dont une bonne partie d'experts étrangers, y ont pris part. Une figure emblématique était également présente à cette manifestation : le prix Nobel et expert en changement climatique et développement durable, Mohan Munasinghé. Ce dernier a animé une communication fort intéressante sur la répartition pétrolière et gazière dans le monde. Des pistes de réflexion, des projections et des recommandations ont été formulées au terme de cette rencontre. Il a été proposé que l'Algérie doit réfléchir à un modèle en matière de politique, parce qu'elle n'en a pas, selon les termes de C. Chitour, universitaire, qui a fait un long exposé à l'occasion des journées scientifiques et techniques de Sonatrach. Il a été également souligné la nécessité de renforcer les structures de recherche et de développement au niveau du secteur de l'énergie et des mines, d'assurer une gestion de carrière adaptée et motivante pour les chercheurs et les scientifiques, d'inciter la réalisation de projets de recherche et de développement en partenariat, ainsi que de renforcer les liens entre les entreprises et les laboratoires universitaires. Des tables rondes sur les rapports entreprise-université figuraient d'ailleurs dans le programme de la semaine de l'énergie. Et la problématique du «financement des projets» ? Elle a occupé une bonne partie des débats sur la réalisation de projets, de manière générale. Ce qui est normal, en temps de crise. Ali Rezaïguia, conseiller auprès du président-directeur général de Sonatrach, et Abdelatif Benachenhou, ex-ministre des Finances, en ont parlé lors de cette manifestation. Pour A. Benachenhou, il serait judicieux de revoir l'ordre des priorités en ce qui concerne la mise en chantier de projets. Est-ce à dire qu'il y a des projets qu'on pourrait mettre en veilleuse en attendant que l'orage passe ? L'ex-ministre des Finances a évoqué l'allocation des ressources dans une économie ouverte, en insistant sur la rationalité des dépenses. Ali Rezaiguia a mis en relief la nécessité de faire face à la crise financière mondiale, qui aura «incontestablement» des répercussions sur l'économie nationale. Mais comment faut-il s'y prendre ? Par l'utilisation de ressources financières locales, qu'elles soient privées ou publiques, avance-t-il. Les réformes engagées dans les secteurs des hydrocarbures et de l'électricité étaient aussi au menu. Mohamed Meziane et Noureddine Bouterfa respectivement p-dg de Sonatrach et p-dg de Sonelgaz en avaient abondamment parlé. La semaine de l'énergie, ce sont trois principaux événements : la 6e Conférence stratégique internationale sur les opportunités d'investissement offertes par l'Algérie en matière d'énergie (CSI-6), la 4e Exposition internationale sur le pétrole et le gaz (ALOGE-4e) et, enfin, les 8es Journées scientifiques et techniques de Sonatrach (JST-8). Y. S.