Entre le jardin public de M'dina J'dida, la Roseraie de la rue Mohamed Khemisti, la promenade Ibn Badis (anciennement Promenade de Létang), le jardin de Maraval, le nouveau jardin Izdihar de Sédikia, l'immense promenade de 6 hectares en cours d'aménagement sur la frange maritime de Sidi M'hamed et les dizaines d'autres espaces verts et d'agrément réalisés ces dernières années, Oran commence à soigner son environnement et à rattraper le lourd retard qu'elle a enregistré en la matière. Un retard tel que les responsables de l'environnement eux-mêmes ont reconnu, l'année passée, que la wilaya avait besoin de 1 600 hectares d'espaces verts pour pouvoir offrir à sa population le ratio moyen universel de 10 m² de verdure par habitant. Aujourd'hui, la ville d'Oran exploiterait seulement 30% de son patrimoine, évalué à 216 hectares sur l'ensemble des 250 ha de la wilaya. Pour combler ce déficit, les autorités locales redoublent d'efforts pour réaménager les espaces verts existants et en créer de nouveaux. Cet automne encore, la commune d'Oran a débloqué la somme de près de 70 milliards de centimes, au titre du programme quinquennal, pour la création et l'aménagement de quelque 50 espaces verts à travers les 12 secteurs urbains. Dans cette optique, beaucoup espèrent que les autorités locales iront jusqu'au bout de leur logique en délogeant tous ces particuliers qui se sont arrogés le droit d'occuper des espaces verts et de les rendre à leur vocation initiale de lieux de détente et de récréation des citoyens. Par ailleurs, il est question de la création de 11 forêts urbaines situées dans les espaces encore vierges d'Oran-est, où l'on prévoit notamment la création du Jardin citadin méditerranéen, sur une superficie annoncée de 25 hectares. Selon le projet -pour lequel 350 millions de dinars auraient été mobilisés- le jardin sera scindé en deux parties : une première partie qui s'étalerait entre la résidence de la wilaya et l'hôtel Méridien sur la frange maritime, et une seconde qui se s'étendra parallèlement, sur le boulevard du Millénium. Cafétérias restaurants et équipements ludiques et de loisirs pour enfants et adultes sont également prévus au menu de ce projet. Cette débauche d'énergie pour un meilleur environnement à Oran avait, pour rappel, commencé en 2010 lorsque la wilaya s'était vue confier la lourde tâche d'accueillir le GNL16, forum mondial sur le gaz naturel. De nombreux nouveaux espaces verts avaient été créés, le gazon et les plantes avaient remplacé le béton à plusieurs endroits de la ville et, à l'occasion, plusieurs opérations de réhabilitation de jardins avaient été menées, notamment au Jardin public et à la Promenade Ibn Badis. Depuis, les pouvoirs publics semblent avoir pris la résolution de s'intéresser d'avantage aux espaces verts et multiplier les opérations de réhabilitation et d'aménagement. Malgré tout, le béton est omniprésent dans les mentalités et il reste encore beaucoup à faire (en fait-on jamais assez ?) pour garantir le ratio de 10 m²/habitant que les Verts de tous bords appellent de leurs vœux.