Le service d'épidémiologie et de médecine préventive de l'hôpital Beni Messous d'Alger, a reçu un patient pas comme les autres, jeudi matin. Et pour cause ! il s'agissait tout bonnement de Rabah Saâdane, le sélectionneur des Verts Le service d'épidémiologie et de médecine préventive de l'hôpital Beni Messous d'Alger, a reçu un patient pas comme les autres, jeudi matin. Et pour cause ! il s'agissait tout bonnement de Rabah Saâdane, le sélectionneur des Verts, venu renouveler ses vaccins contre la fièvre jaune, la méningite et l'hépatite B, avant la CAN qui aura lieu du 10 u 31 janvier 2010 en Angola. Le patron de l'EN était accompagné de son complice de toujours, Zoheir Djelloul, également sur place pour les mêmes raisons. Accueillis royalement par les infirmiers Les deux entraîneurs ont été accueillis royalement par les médecins et infirmiers qui les ont appelés aussitôt pour les faire entrer en priorité. Populaire comme jamais il ne l'avait été auparavant, depuis qu'il a qualifié l'Algérie en Coupe du Monde, Rabah Saâdane a mis quelques dix minutes avant de pénétrer dans la salle de vaccinations. Ceci, en raison de forte demande de ses fans qui ont accouru pour le saluer et se faire prendre en photo avec le coach des Verts, dès que la nouvelle leur est parvenue. Saâdane se laissait guider par la foule qui l'entourait Toujours souriant et visiblement heureux de son statut de star incontestée auprès du peuple, Saâdane accusait le coup, sans décevoir ses fans, répondant aux sollicitations et se laissant guider par la foule qui l'entourait. Une fois à l'intérieur, le sélectionneur national a discuté avec les journalistes présents sur place, pour se faire vacciner eux aussi, avant de prendre le vol pour Luanda, en passant bien sûr, par le Castellet. L'ambiance était bon enfant et le sourire affiché par les uns et les autres réconfortait les supporteurs à quelques jours du début de la CAN. «Une fois, je me suis retrouvé tout seul, dans une grande salle, pour éviter les supporteurs» Une fois installé sur le fauteuil pour se faire vacciner, Saâdane a plaisanté avec le personnel venu le saluer, lui et Zoheir Djelloul. S'en suivit alors une énième séance photos avec ces privilégiés qui allaient le «protéger» médicalement. A un moment donné, le chef du service a invité son personnel à évacuer les lieux pour laisser le patient tranquille. C'est là que Saâdane nous a dit à propos de cette solitude que lui impose son nouveau statut. «Une fois, je m'étais retrouvé isolé dans une grande salle, pour éviter la foule et le moment était tellement triste que j'ai fini par regretter ce statut qui m'est tombé sur la tête ces derniers mois. C'est là qu'on comprend qu'on était peut-être mieux avant, dans l'anonymat. Mais bon, qu'est-ce qu'on peut faire devant autant de bonheur qui a envahi le pays» nous a-t-il lancé avec le sourire, comme pour nous signifier que, finalement, ce n'est qu'une overdose d'amour ! Major et vacciné ! Une fois tout réglé, Saâdane et Djelloul ont quitté le service des vaccinations internationales par la porte de derrière, histoire d'éviter la foule qui les attendait et rentrer chez eux. C'est Zoheir Djelloul qui a été ramené le véhicule du parking afin de faire éviter d'autres bousculades au Cheikh. Quelques échanges plus loin avec les journalistes présents, Saâdane a salué ses fans avant d'ordonner à son complice de démarrer. Et en plaisantant, nous lui avons demandé comment il se sentait maintenant qu'il est « major et vacciné » ? La réplique de Saâdane était des plus spontanées : «Maintenant, je peux mordre même un crocodile !» nous a-t-il lancé avec un large sourire. Nacym Djender