A l'instar de tous ses coéquipiers, Karim Matmour a évité soigneusement de faire monter la sauce à quelques heures de ce quatrième Algérie – Egypte en sept mois. A l'instar de tous ses coéquipiers, Karim Matmour a évité soigneusement de faire monter la sauce à quelques heures de ce quatrième Algérie – Egypte en sept mois. C'est vrai qu'on n'oublie pas aussi facilement ce qui s'était passé au Caire, mais Matmour préfère faire abstraction du nom de l'adversaire en pensant plutôt à aller en finale. * A l'image de l'équipe, vous êtes en train de monter en régime. Promettez-nous un autre grand match comme face à la Côte d'Ivoire où vous avez été élu meilleur joueur ? Je ne promets rien du tout. Je dis seulement aux supporters algériens que je rentrerai sur le terrain avec la volonté de donner tout ce que j'ai dans le ventre. Après, on verra bien ce qui va se passer sur le terrain. * Mais avouez que vous êtes dans une forme éblouissante… Je me sens bien effectivement, mais je crois que c'est toute l'équipe qui a bien réagi après notre mauvais début. Espérons seulement qu'on va continuer sur notre lancée dans cette dernière ligne droite. * Sincèrement Karim, que ressent-on lorsqu'on marque un but comme le vôtre face à la Côte d'Ivoire ? C'est très particulier et c'est impossible de décrire le sentiment qui nous envahit à ce moment. * Le même sentiment ressenti après le but inscrit aux Egyptiens à Blida ? Face à l'Egypte, c'était encore plus fort avec la présence des supporters, mais ce sont des sentiments qu'on aime avoir tout le temps. * Qu'est-ce que ça fait d'être encensé par des techniciens aussi connus que Guy Roux, Vahid Halilhodzic ou encore Hervé Renard ? Ça fait plaisir et ça me motive à travailler pour faire mieux, c'est tout. Vous savez, je sais qu'en football tout peut aller très vite, je préfère donc garder les pieds sur terre. * Que se passe-t-il dans la tête d'un joueur comme vous à la veille d'un match Egypte–Algérie ? Personnellement, je fais abstraction du nom de l'adversaire. Pour moi, c'est une demi-finale de Coupe d'Afrique des nations, cela est suffisant pour la préparer avec une grande motivation et la volonté de gagner et aller en finale. * Ne pensez-vous pas à l'esprit de vengeance qui animera les Egyptiens ? Non, parce que qui dit vengeance et revanche dit haine. Or, il ne faut pas qu'il n'y ait de la haine dans le football. Mais les gens doivent savoir qu'on n'a pas la mémoire courte. Vous savez, après deux absences consécutives en Coupe d'Afrique, nous voulons aller au bout et nous allons tout donner pour y arriver quel que soit l'adversaire. Entretien réalisé par Mohamed Saâd