«J'ai bien senti que Zizou aimait l'Algérie» Cela se voit à travers ses dernières prestations avec la sélection algérienne : Karim Ziani aime davantage faire jouer ses coéquipiers. C'est une preuve de maturité qui marque une évolution qualitative dans son jeu. «Je me rappelle que lorsque j'avais 20 ans et même jusqu'à 22 ans, je jouais en faisant le spectacle. Je multipliais les crochets et ça me faisait plaisir. Certes, cela plaisait, mais lorsqu'on fait le bilan d'un joueur en fin de saison, on voit combien de buts il a marqué et il en a donné, pas combien de crochets il a faits. Si tes statistiques sont mauvaises, c'est que tu n'es pas efficace», nous explique-il. «Avec le temps, j'ai appris que le vrai sens du football, c'est d'être efficace. Je fais moins le mariole sur le terrain et m'attelle à l'être et c'est ce qui explique que je retrouve souvent à faire jouer mes coéquipiers plutôt que de jouer pour ma petite personne.» «C'est en jouant derrière les attaquants que je me sens le plus à l'aise» Cette évolution dans la façon de voir les choses s'est traduite, en Equipe nationale, par une fonction de passeur décisif qui le rend très précieux dans le jeu de l'équipe. Cela se comprend : c'est en sélection qu'il bénéficie de plus de liberté. «Je peux évoluer à n'importe quel poste du milieu de terrain. Je suis très respectueux des plans de jeu qui sont mis en place, que ce soit en club ou en sélection. Je n'ai pas de poste de prédilection puisque, selon que l'on joue en 4-4-2, en 4-3-3 ou en 3-5-2, la position de chacun diffère sur le terrain. Maintenant, si vous me demandez quel est le poste où je me sens le plus à l'aise, je répondrais sans hésitation meneur derrière les deux attaquants. C'est une position qui me permet d'avoir un plus large champ de jeu et plusieurs options pour faire des passes.» Ce n'est pas toujours le cas en club, où il est confiné, lorsqu'il est aligné, sur le côté droit, mais il ne s'en plaint pas pour autant : «J'accomplis la tâche qu'on m'assigne, quelle qu'elle soit. Je suis là pour appliquer les consignes, pas pour imposer ma vision des choses.» F. A-S. ----------------- Encore plus heureux depuis qu'il est papa Karim Ziani a eu son deuxième enfant, le petit Kaïs, au début du mois de décembre et cela n'a fait que conforter son sens du devoir paternel. On se rappelle que son premier enfant, la petite Lina, était née quelques jours après avoir reçu, en 2006, le Ballon d'Or algérien El Heddaf-Le Buteur et cela l'avait rendu le plus heureux du monde. En discutant avec Ziani, on perçoit clairement une maturité dans son discours et une grande sagesse dans la réflexion. Etre papa, ça mûrit son homme. Bougherra, Yahia et lui s'habillent de la même marque Karim Ziani, Madjid Bougherra et Anthar Yahia sont non seulement de très grands amis, en sus d'être coéquipiers en sélection, mais ils poussent même le sens collectif jusqu'à s'habiller tous les trois de la même ligne de vêtements. On n'ira pas jusqu'à vous dévoiler le nom de cette célèbre maison de vêtements (on ne va tout de même pas faire de la pub gratuite !), mais sachez que c'est une marque italienne. Les Algériens sont décidément férus de tout ce qui vient d'Italie, mama mia ! Au parfum de tous les nouveaux parfums N'hésitez jamais à parler avec Karim Ziani des parfums masculins. Il les connaît presque tous et il est dingue de parfumerie. Plus même : il est mis au parfum de toutes les nouveautés mises sur le marché. Inutile de dire qu'en plus de s'habiller à la mode, il est également toujours bien parfumé. Le froid sibérien a immobilisé sa voiture Le froid sibérien qui a régné sur l'Allemagne en général et sur Wolfsburg en particulier, avec des températures largement en dessous du 0, n'a pas pénalisé les humains seulement. Même certains véhicules ont pris un sérieux coup de froid, à l'image de celui de Karim Ziani qui, du fait de l'absence de ce dernier de longues semaines, n'a pas été très utilisé, ce qui fait que le moteur n'a pas répondu à son retour. En attendant que sa voiture soit réparée, l'Algérien a été transporté durant plusieurs jours par des coéquipiers ou par des employés du club. Ziani admirateur des voitures mini Même s'il roule en Volkswagen Touareg, véhicule offert par son club, Wolfsburg, depuis qu'il y a signé l'été dernier, Karim Ziani n'en est pas moins un admirateur des petites cylindrées et même des voitures mini. Il s'est même fait transporter à plusieurs reprises à bord d'une petite Austin d'époque, mais encore très fringante en route. L'agent de sécurité angolais brûle d'envie de lui parler Parmi les agents de sécurité travaillant au VfL Wolfsburg, il y a un Allemand originaire de l'Angola, Nelson. Bien sûr, il a suivi attentivement la CAN qui s'est déroulée dans son pays d'origine, particulièrement la sélection de l'Angola, de l'Algérie et du Nigeria, vu que l'Algérien Ziani et le Nigérian Martins ont pris part au tournoi africain. Depuis le retour des deux internationaux au club, il brûle d'envie de les questionner sur leurs impressions à propos de l'Angola, son pays qu'il n'a pas revu depuis une dizaine d'années, mais il n'a pas osé. Peut-être surmontera-t-il sa timidité pour le faire un jour… ------------------------- «J'ai bien senti que Zizou aimait l'Algérie» La visite qu'avait rendue Zinédine Zidane à la sélection nationale le 26 décembre dernier à l'hôtel au Castellet a été très appréciée par les joueurs algériens et Karim Ziani n'est pas le dernier à affirmer son plaisir d'avoir fait cette rencontre. «En discutant avec Zizou, on sentait bien qu'il voue un grand amour pour l'Algérie. Cela se lisait dans ses yeux», affirme-t-il. Il a exprimé un grand respect pour ce qu'il a fait. «Il a remporté la Coupe du monde pratiquement à lui tout seul. C'est tout à son honneur.» Et de préciser : «Même s'il a remporté la Coupe du monde avec la France, cela ne fait rien. Le contexte de l'époque était différent du contexte actuel : un joueur ayant joué dans les sélections de jeunes d'un pays ne pouvait pas, en ce temps-là, changer pour un autre pays.» Son souhait ? «Qu'il nous rende visite de nouveau. Il sera toujours le bienvenu.» F. A-S.