C'est la baraka des grandes équipes, non ? Plus sérieusement, on s'était fixé une ligne de conduite et on a essayé de ne s'en tenir qu'à ça. Il s'agissait de mettre de la qualité dans notre jeu et de jouer ensemble tout simplement qu'on ait la possession du ballon ou pas. On imagine votre bonheur après cette qualification arrachée devant une ASO réputée redoutable... Et comment ne pas l'être ! Je pense que le résultat est très positif et c'est très bien pour la confiance. L'état d'esprit était là, présent. Nous aurions pu mieux maîtriser certaines situations en fin du match, mais c'était très dur de préserver la même cadence tout au long de la rencontre vu la pression énorme et la qualité médiocre de la pelouse. Néanmoins, nous avons tout donné sur le terrain. Notre trop-plein d'engagement nous finalement a permis de sortir vainqueurs de cette belle partie. Qu'est-ce qui vous a davantage plu dans ce match ? On a vu une équipe du Widad capable de renverser la situation et de prendre ses matches par le bon bout. Je ne dis pas que notre jeu fait rêver, mais les supporters sont extrêmement contents. Ils savent qu'on se donne à fond et que l'équipe tient la route, même si aujourd'hui, nous avons eu des problèmes en seconde période. Surtout après le but égalisateur de Messaoud. On peut dire ou vous avez eu beaucoup de chance de ne pas avoir encaissé tout de suite après... C'est la baraka des grandes équipes, non ? Plus sérieusement, on s'était fixé une ligne de conduite et on a essayé de ne s'en tenir qu'à ça. Il s'agissait de mettre de la qualité dans notre jeu et de jouer ensemble tout simplement qu'on ait la possession du ballon ou pas. On fait une première mi-temps de très bonne qualité. Je pense même qu'on aurait pu doubler la mise et se mettre à l'abri tôt dans ce match. En seconde période, Chlef a voulu revenir au score coûte que coûte. Ils ont réussi, mais de notre côté, nous restions très solidaires. On a pu mener des contre-attaques comme sur ce joli but de Ghazali. On a fait un match plein. L'état du terrain vous a sûrement handicapés... Absolument. Le terrain était boueux, impraticable, mais on a essayé de jouer tout de même. On a pu construire de belles actions. Cela dit, quand le terrain est gras, c'est très difficile pour les jambes. Il faut puiser dans vos ressources pour chaque accélération. En somme, nous sommes fiers de notre exploit d'autant plus que c'était devant un grand morceau. Ce match remporté face à l'ASO aurait-il valeur de signal fort en direction de vos prochains adversaires en coupe ? Il faut faire très attention, il reste encore des matches. Battre Chlef n'est pas pour autant une surprise pour nous, mais ce n'est que l'enchaînement d'une longue série. Il faut absolument garder la tête froide, rester calme et continuer à jouer notre jeu. Vous avez été titularisé une nouvelle fois en Coupe d'Algérie avec de nombreux arrêts décisifs à votre actif ; un commentaire ? Dieu merci, je suis en pleine confiance et je savoure cet exploit à mon niveau. Bien sûr, je peux encore réaliser de meilleures prestations, j'en ai l'ambition d'ailleurs, mais cela fait du bien de retrouver son niveau, d'avoir la chance de jouer de grands matchs comme celui d'aujourd'hui et de prouver que je ne suis pas une simple doublure, mais que j'ai les qualités nécessaires pour défendre les couleurs du club.
Pour finir, le public vous a réservé une grande standing-ovation au coup de sifflet final ; une belle marque de reconnaissance, non ? J'avais vraiment la chair de poule. Ce n'est pas tous les jours qu'il nous arrive de vivre des moments pareils. Lorsqu'on m'estime à ma juste valeur, j'ai envie de me battre davantage pour que le WAT retrouve les sommets. De tout mon cur, je remercie ce public qui est pour beaucoup dans notre réussite actuelle.