Nicolas Anelka, qui devrait enfin disputer sa première Coupe du monde, a pris sa sélection dans les trente Bleus avec beaucoup de recul. Nicolas Anelka, qui devrait enfin disputer sa première Coupe du monde, a pris sa sélection dans les trente Bleus avec beaucoup de recul. Le joueur de Chelsea ne sait en revanche toujours pas dans quel rôle il évoluera avec les Bleus. Vous avez retrouvé le chemin du but ce week-end. C'était important avant le début de la préparation ? Cette année, ce n'était pas mon rôle de marquer des buts. Ce qui l'était, c'était de gagner des matchs et des titres. Et ça a été fait. Il faut connaître le poste que je vais occuper dans l'équipe et ça, je ne le sais pas encore. On verra comment le coach compte m'utiliser. Lors de mes derniers matchs chez les Bleus, j'ai pratiquement joué au même poste qu'avec Chelsea, où l'on ne me demande pas de marquer. Quand on me le demande, on essaye. C'est un poste très difficile où il faut être performant. Le plus important, ce n'est pas moi, c'est l'équipe de France. Êtes-vous d'accord pour dire que vous avez moins marqué cette année, mais qu'il s'agissait de buts plus "visibles" ? Etant donné que je n'ai pas joué attaquant, c'est assez logique. Mais c'est vrai que j'ai marqué plus de buts importants dans les matchs difficiles cette année. J'ai été plus décisif que l'an passé. En Ligue des champions, j'ai joué attaquant quand Drogba n'était pas là et j'ai aussi marqué des buts en phase de qualifications. Tant mieux pour moi et pour Chelsea ! Vous n'avez jamais été aussi proche de disputer votre premier Mondial. Enfin... Je ne me suis jamais donné comme objectif dans ma vie, dans ma carrière, de faire un Mondial. C'est bien, car c'est une compétition que je n'ai jamais disputée et je vais la jouer avec plaisir. C'est tout. J'ai très bien vécu sans ça pendant 31 ans. Je ne suis pas dans ce délire d'impatience. Il y a des matchs qui vont être difficiles, car c'est le plus haut niveau. Bien sûr, ce sera différent si on la gagne, mais il n'y a rien de spécial. La première en Afrique vous émeut-elle plus ? Ça restera à vie. C'est une bonne chose pour le continent de montrer qu'il est capable d'organiser un tel évènement. Il a montré qu'il l'était et c'est de bon augure pour la suite. Vos propos pessimistes en avril vous ont-ils été préjudiciables ? Je n'ai pas été pessimiste. J'ai juste dit ce que je pensais. Vous avez fait les gros titres pour rien, car j'ai simplement dit la même chose que ce que vous écrivez depuis deux ans. J'ai dit qu'il fallait qu'on travaille. C'est tout. J'ai parlé pour moi, car je me suis inclus parmi mes coéquipiers qui savent comment je suis. Ils comprennent ce que je dis et sont à 100 % derrière moi. Ça n'a choqué ni les joueurs ni le sélectionneur. Ils savent qu'on doit travailler. Tout simplement. Savez-vous déjà quelle suite vous donnerez à une carrière internationale compliquée à l'issue du Mondial ? On verra comment se passera le Mondial et qui sera le prochain sélectionneur. Je sais que le coach changera et beaucoup de joueurs aussi. Le nouveau va peut-être arriver avec ses idées. Le facteur déclenchant, c'est de voir comment ça va se passer en Coupe du Monde et ça décidera peut-être par la suite. Avez-vous quand même un peu confiance en les qualités de ce groupe ? Bien sûr que suis confiant.