"L'histoire de Nelson Haedo Valdez a tout du parfait conte de fées." L'histoire de Nelson Haedo Valdez a tout du parfait conte de fées. Né dans un milieu très pauvre, il a combattu l'adversité et surmonté une à une les dures épreuves de la vie pour réaliser, grâce à un mélange de talent, de travail et de réussite, son rêve de toujours : jouer au football au plus haut niveau. Le Paraguay semble être dans d'excellentes dispositions à l'approche de la Coupe du monde de la FIFA 2010. Quel est le secret de la bonne forme actuelle de la sélection ? Je crois que le sélectionneur Gerardo Martino est pour beaucoup dans les récents progrès du Paraguay. Avant, l'équipe pratiquait un jeu défensif. Elle évoluait très bas et cherchait avant tout le match nul. Aujourd'hui, notre style a complètement changé. Tata Martino nous demande de jouer plus haut, de presser et de ne pas hésiter à produire du jeu devant. Quelles sont les caractéristiques fondamentales de cette nouvelle Albirroja ? Elle est composée de joueurs qui sont ensemble depuis assez longtemps, depuis le début de la Copa América 2007. Nous réussissons donc assez bien à conserver le bloc, ce qui est primordial dans le football moderne. Nous formons une famille de plus en plus soudée. Je crois donc que cette Coupe du monde arrive au meilleur moment. Malgré quelques coups durs, en particulier ce qui est arrivé à Salvador Cabañas… Ce qui s'est passé est très malheureux. Mon père m'a appelé dans les minutes qui ont suivi l'accident. Je me souviens bien de ses paroles : «Ecoute, je vais t'annoncer une nouvelle désagréable. Ton copain Salvador Cabañas a reçu une balle dans la tête.» Après, j'ai appelé plusieurs coéquipiers et j'ai compris la gravité de la situation. Cela dit, c'est incroyable comme il a récupéré. Il ne sera pas avec nous en Afrique du Sud, mais il sera là moralement, dans nos cœurs en tout cas. Italie, Slovaquie, Nouvelle-Zélande : que vous inspire le groupe du Paraguay en Afrique du Sud ? C'est faisable. Disons qu'avec l'équipe que nous avons et au vu de notre parcours en qualifications, nous devons être capables de sortir de ce groupe. C'est un honneur de jouer le premier match contre le champion du monde en titre. En Coupe du monde, l'Italie a souvent du mal à se mettre en route. Espérons que ce soit le cas contre nous.