"Grâce à la nouvelle réglementation de la FAF, j'aurai l'occasion de gagner une place de titulaire" Avec la nouvelle loi de la Fédération algérienne de football, qui oblige chaque club à faire incorporer un joueur né en 1990, le jeune Brahim Bedbouda semble bien parti pour décrocher une place de titulaire dans l'échiquier d'Alain Michel. Déjà titularisé la saison passée, cet élément a donné satisfaction au staff technique et aux supporters par ses belles prestations. Il est un atout majeur pour le coach qui mise sur lui dans deux postes différents. Le premier en tant qu'arrière gauche, le second dans l'axe. On se souvient de la rencontre face à l'ESS à Sétif, lorsqu'il a brillé de mille feux face à l'armada sétifienne. Dans cet entretien, il nous parle de ses ambitions pour cette année, surtout qu'il affiche une forme éblouissante, un constat fait lors des deux matches amicaux livrés face à Outhnik Cracovie et Ruch Chorzow. Ecoutons-le. * Alors Brahim, pour votre second amical avec votre équipe, vous avez encore une fois montré un visage réluisant… Personnellement, je ne peux apporter le moindre jugement sur mon rendement personnel lors de ces deux rencontres amicales. C'est l'entraîneur ou un autre membre du staff technique qui est en mesure de le faire. Néanmoins, ce que je peux vous dire, c'est que je suis en possession de toutes mes capacités, que ce soit physique, technique ou morale. * Que pensez-vous alors du rendement de l'équipe ? Je pense qu'on a fourni deux matchs pleins sur tous les plans. Mais la réussite n'a pas été de notre côté. Lors du premier match, on menait à la mi-temps par deux buts à zéro, mais on a par la suite encaissé deux buts sur deux balles arrêtées. Lors de la seconde confrontation, c'était complètement différent. On a dominé les débats du début jusqu'à la fin, mais malheureusement, la chance nous a tourné le dos. On a par la suite encaissé un but sur une erreur défensive. Mais globalement, je dirai qu'il y a un fond de jeu. C'est l'une de nos satisfactions. * Avez-vous ressenti un changement par rapport à la saison dernière ? Oui, il y a un changement sur tous les plans. Je citerai, au passage, le volet organisationnel. Cette saison, on possède des joueurs qui ont de bonnes intentions, des enfants de bonnes familles, quoi. Je pense que c'est quelque chose d'important. * Le Mouloudia a l'intention de jouer cette saison les premiers rôles. En avez-vous les moyens ? Evidemment. La saison dernière, nous aurions pu jouer pour les trois premières places, n'avaient été les points que nous avions ratés bêtement chez nous à Bologhine. Sincèrement, lors de certains matchs, la chance nous a carrément tourné le dos. Mais cette saison, je sens qu'on est capables de faire un très bon parcours. A travers le travail qu'on est en train d'effectuer ici en Pologne, on aura notre mot à dire cette saison, j'en suis convaincu. D'autre part, il ne faut pas oublier que les cadres de l'équipe ont tous été maintenus, y compris les jeunes. Ce qui est une excellente chose. * Vous allez affronter pour votre premier match à domicile l'USM Annaba. Des appréhensions ? Pas du tout. On n'a aucune appréhension concernant cette rencontre face à l'USMAn. Comme cette rencontre aura lieu chez nous, il n'y a qu'un seul mot d'ordre : la victoire. On aurait aimé qu'elle soit domiciliée au 5-Juillet, mais Allah ghaleb, comme on dit. On se contentera du stade Omar-Hamadi, un terrain que nous connaissons parfaitement bien. Cependant, il faut être vigilants, car un match n'est jamais gagné d'avance. Tout le monde sait que l'USMAn n'est pas n'importe quelle équipe, puisqu'à chaque début de saison, elle effectue un bon recrutement afin de jouer les premiers rôles. * Revenons, si vous le permettez, à votre carrière de footballeur… Moi, je suis un pur produit du Mouloudia d'Alger. J'ai commencé ma carrière au MCA lors de la saison 1999-2000. J'avais... 9 ans. J'en suis donc à ma dixième année au Mouloudia et je suis fier d'être un pur produit de ce club. * Peut-on connaître les noms des entraîneurs avec lesquels vous avez travaillé ? Je n'ai pas travaillé avec beaucoup d'entraîneurs. Il y a eu un certain Kharchi, puis le duo Azzouz-Tahir. Ce sont deux bons entraîneurs. En enfin, Mohamed Mekhazni avec lequel j'ai longtemps bossé. * Avec lequel d'entre eux aviez-vous de bonnes relations ? Incontestablement, Mekhazni. J'entretenais de bonnes relations avec lui. En plus, c'est grâce à lui que je suis en équipe fanion. C'est lui qui m'a lancé. Je tiens à le souligner. * Votre coach Michel mise beaucoup sur vous en tant qu'arrière central. Avez-vous déjà évolué dans ce poste par le passé ? Non, je n'ai jamais joué dans ce poste dans les jeunes catégories. Seulement en seniors. J'ai occupé ce poste deux fois : à Sétif face à l'ESS et contre l'USMB à Bologhine. * Avez-vous entamé votre carrière de joueur en tant qu'arrière gauche ? Non, en tant qu'ailier gauche et puis meneur de jeu, mais Azzouz m'a placé pendant un moment en arrière gauche. Et lorsque je suis monté en minimes, Mekhazni m'a reconverti définitivement en arrière gauche. * Tout le monde se souvient du fameux match face à l'équipe de Haras El Houdoud, lorsque vous avez été titularisé alors que vous aviez à peine 17 ans… Ah, oui. Je n'oublierai jamais ce match. Il restera gravé à jamais dans ma mémoire. Il y avait, en effet, un problème d'arrière gauche et l'entraîneur de l'équipe fanion de cette époque-là, Mohamed Mekhazni, m'avait fait incorporer pour pallier ce déficit. C'était lors de la Coupe de la CAF. Je ne vous cache pas que je ne m'attendais pas du tout à jouer aux côtés de Belkaïd, Younès, Cherrad et autres. Finalement, j'étais titularisé, j'avais même accompli mon travail sur le terrain convenablement. En tout cas, ma première apparition, c'était lors d'un match face à l'USMA à Koléa. C'était lors de la saison 2007-2008. J'étais incorporé en cours de jeu. Ce jour-là, on avait remporté le match par un but à zéro, grâce à Coulibaly. Comme par hasard, c'était toujours avec Mekhazni. C'est pour ça que je le remercie parce qu'il m'a donné ma chance. * Lorsque vous étiez dans les catégories jeunes, est-ce que vous partiez au stade voir le Mouloudia ? Ah, oui ! J'allais souvent avec mes amis du quartier de Bab El Oued. Je me souviens même de mon premier match. C'était lors de la saison 2001-2002 face au Chabab de Belouizdad au stade du 5-Juillet. Le CRB avait ouvert le score par El Hadi Adel sur coup franc direct. C'était Lezzoum qui gardait les bois. Puis le Brésilien Faisca avait égalisé pour le Mouloudia. J'allais régulièrement au stade pour voir le Mouloudia se produire, car j'étais un chauvin, un petit Chenoui (rires). Même lors des deux finales de Coupe d'Algérie face à l'USMA, j'étais dans la tribune officielle. * Avec la nouvelle réglementation de la FAF, vous êtes le mieux placé pour décrocher une place de titulaire au sein de l'équipe. Qu'en pensez-vous ? Oui, on m'a dit qu'il y a une réglementation de la FAF qui oblige chaque club à faire jouer un joueur né en 1990. Cela va beaucoup m'aider, surtout que la saison passée, j'étais titulaire. Néanmoins, il faut savoir que dans l'équipe, je ne suis pas le seul joueur à être né en 1990, il y a deux autres avec moi, en l'occurrence Billel Moumen et Zinedine Bensalem qui vont être mes concurrents sur le terrain. Comme je l'ai déjà dit, la concurrence ne me fait pas peur. Je suis sûr de mes qualités, je vais continuer à travailler d'arrache-pied pour décrocher une place de titulaire. Entretien réalisé par Hamza R.