«C'est fou comme l'argent aide à supporter la pauvreté...» «C'est fou comme l'argent aide à supporter la pauvreté...» S'il n'était pas mort depuis plus d'un siècle, j'aurais juré qu'Alphonse Allais visait carrément les clubs algériens en ce mercato d'été. C'est incroyable comme ils changent de statut du jour au lendemain ! En un temps record, ils passent de l'extrême pauvreté à l'opulence. Misérables la veille, gaspilleurs le lendemain. Durant toute la saison, les miséreux présidents se plaignent de ne pouvoir assurer les dépenses inhérentes aux besoins des joueurs. A les entendre pleurnicher aussi fort dans les médias, on leur donnerait bien une pièce pour calmer leur douleur. Pour convaincre, ils se disent toujours prêts à mettre la clé sous le paillasson «si un repreneur sérieux venait à se présenter», joignant souvent la feinte à la parole : «Ça y est, je quitte le club définitivement !» Ils feignent donc de partir, le cœur serré et les yeux embués, en disant adieu au monde du football. Mais il ne faut jamais les pousser vers la sortie, sinon ils développent illico ces fameux tentacules d'autodéfense pour s'accrocher au fauteuil, «zkara». Ce qui est difficile à comprendre, par contre, c'est le fait que ces mêmes «mendiants» se permettent le luxe d'envoyer toute une «Koubania » se préparer à l'étranger ! Ça doit leur coûter plusieurs milliards, entre les billets d'avion, la restauration, l'hébergement, la location des infrastructures et bien évidemment, l'argent «des poches» dont tout le monde raffole. Le tout, en euros, si l'on excepte les billets d'avion. Avouez que ce n'est pas la vie d'un pauvre... Donnez-moi les milliards qu'ils gaspillent en deux ou trois saisons et je vous fais construire ici même en Algérie, le plus grand centre sportif qu'ils n'aient jamais fréquenté à l'étranger. Fort heureusement, il y a des clubs comme l'USMH qui, sans doute par vraie pauvreté, sont obligés de consommer fièrement algérien. Résultat des courses, Charef a été boxé par un supporteur... Et va la dénouer de tes dents !