Si on ne gagne pas, c'est qu'on ne mérite pas d'aller au Mondial Jouez comme à l'aller ! Les médias égyptiens ne font que «y'hemmou el bendir» à leur peuple et à leurs joueurs, histoire de les rassurer, car les pauvres, ils cachent mal leur peur. En ce qui concerne notre équipe, je pense que si les Verts jouent en Egypte comme ils ont joué au match aller, et je suis sûr qu'ils en sont capables, vu leur mental d'acier, nous infligerons une autre mémorable défaite à l'Egypte, avec un autre score lourd. Ce qu'il ne faut surtout pas faire en revanche, c'est d'opter pour une stratégie défensive, car c'est ce que les Egyptiens attendent de nous. Mais si on joue comme d'habitude, c'est-à-dire l'offensive, comme on joue à domicile, alors nous les battrons sur leur terrain et devant leurs 80 000 supporters. J'aimerais bien que Saâdane m'entende. Salim Mehenni C'est nous qui irons en Afrique du Sud ! Parce que rappelez-vous bien, n'était l'égalisation de la Gambie face au Sénégal dans les temps morts lors du 1er tour, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Elle nous tend les bras et c'est tant mieux. Nous avons retenu les leçons du passé. La cassure pros locaux n'est qu'un mauvais souvenir grâce au cheikh Saâdane qui a su instaurer une discipline d'entraide entre les joueurs. Même le Brésil avec sa pléiade de stars n'aurait peut-être pas pu remonter le score de 3 à 1 face au Rwanda durant cette soirée où s'était distingué ce fameux arbitre guinéen. Bien qu'elle soit mûre et très expérimentée, l'équipe égyptienne, qui subit en ce moment une pression terrible, compte beaucoup plus sur ses relais médiatiques que sur ses propres forces afin d'affaiblir la sélection algérienne. Mais ils oublient certainement que cette génération n'a rien de commun avec celle de 1989 à laquelle ils avaient usurpé la qualif' au Mondial italien. Salah D. Lettre ouverte aux joueurs de l'Equipe nationale Ce qu'on lit et ce qu'on entend ces derniers jours au sujet de la rencontre qui va nous opposer à l'Egypte, le 14 novembre, me donne parfois la nausée. On a vite oublié qu'il s'agit de sport dont on parle et non d'une guerre comme le laissent entendre certains fous furieux des deux pays. Alors, de grâce, messieurs les joueurs, allez en Egypte pour jouer un match de football, pour renforcer l'amitié séculaire entre les deux peuples, pour raffermir davantage les liens unissant les deux peuples arabes ! Cela ne vous empêche pas d'avoir la hargne et la rage de vaincre même en Egypte, vous n'en serez, nous n'en serons, que comblés suite à votre victoire. Vous êtes un groupe merveilleux qui doit s'élever plus haut que ces pérégrinations de personnes qui n'ont rien à voir avec le football, avec le sport. Vous pouvez vaincre les Egyptiens au Caire, vous en avez les moyens et les compétences. Soyez courageux et humbles, soyez professionnels et sages, vous n'en sortirez que grandis ! Bonne chance ! Zahiouine Abdelhalim Bougaâ, Sétif Je ne supporte plus la pression Que la pression baisse sur les 35 millions d'Algériens. Certains ont trouvé le remède et sans blague...La pression est tellement pesante avant le rendez-vous libérateur que certains songent vraiment à plonger dans un sommeil profond pour se réveiller juste avant le coup de sifflet de l'arbitre. Sans blague ! Moi-même, je suis pris dans ce jeu. La pression monte chaque jour et je dois faire le tour de tous les journaux algériens sur Internet. Le soir, décalage horaire oblige par rapport à l'Algérie, je dois lire toutes les nouvelles avant de m'endormir et au matin, à l'arrivée au bureau, j'ouvre mon ordinateur pour prendre le pouls de la pression en Algérie. Même les journaux que je n'ai jamais ouverts (arabophones) me tiennent un peu sous pression, comme quoi, rien n'échappe à la presse. Coudon ! (disent les Québecois pour signifier quoi donc !) Jamais un virus de ce genre ne m'a contaminé à ce jour. Pourtant là, à quelque 432 heures du match contre l'Egypte, la pression monte encore. Personne n'y est épargné. Et comme tout être humain normal, dans ma peau d'Algérien bien sûr, je me demande dans quel état peuvent bien se trouver les joueurs présentement. A lire Matmour dans sa déclaration, qu'il ne lit pas la presse sur Internet, cela me réjouit. Mais à vrai dire, y a-t-il un remède à ce virus ? Je ne crains pas le H1N1 comme celui du «microbisme» du football et particulièrement de ce match décisif du 14 novembre. D'ici là, on se nourrit d'espoir en attendant d'être gavé par la joie de la victoire... Et d'ici là, espérons que la pression baisse. Et celle de la presse aussi. Allez chiche ! Observons une trêve d'une seule journée sans pression, sans aucune nouvelle sportive sur l'EN et sur le match du 14 novembre. Ce serait peut-être un bon remède préventif. Une seule journée, c'est bon ; mais deux, ce sera peut-être mieux. Toutes mes salutations fraternelles aux Algériens de partout. Brahem B. de Montréal Le Nil va s'évaporer Nous savons comment l'Egypte joue au football, nous savons comment elle reçoit ses adversaires et nous connaissons tout d'elle. Mais nous ne savons pas au juste ce que l'Egypte nous réserve avant sa mise à mort. Actuellement, il ne fait pas trop chaud au Caire, mais à l'approche de la rencontre, l'ambiance va bouillonner, il fera plus de 50° à l'ombre et après le match, le Nil va s'évaporer, les frères Hassen vont se raser le crâne, Shehata sera limogé et Zaher sera démis de ses fonctions. Un tel désastre sonnera le glas en terre égyptienne. Ouatar Mokrane, Alger Ils ne sont pas sûrs d'eux ! Je crois que les Egyptiens font tout ce remue-ménage parce qu'ils ne sont pas tout à fait sûrs qu'ils peuvent arracher le billet pour l'Afrique du Sud. Ils croient qu'ils peuvent influencer nos joueurs en décourageant le public algérien. Il ne faut pas se mentir, l'Egypte a une grande force médiatique qui règne sur le monde arabe, mais ils oublient sans doute qu'ils ont affaire à des professionnels et à un public assoiffé de victoire. Avec tout mon respect, je ne crois pas que malgré toutes leurs tentatives, ils arriveront à leurs fins. Ce qui est étrange, c'est que le match aura lieu chez eux et devant leurs supporters, mais ils continuent toujours à nous insulter, d'une manière ou d'une autre, allant même jusqu'à fouiner dans l'histoire de notre pays. C'est immoral. J'ai lu même des articles sur des sites égyptiens qui déformaient totalement ce qu'on trouve dans la presse algérienne. Moi, je m'adresse à nos frères algériens pour leur dire qu'il ne faut pas s'engager dans cette guerre médiatique sans issue, parce qu'à la fin, cela ne mérite pas de détruire de si bonnes relations entre deux peuples frères. M. N. Si on ne gagne pas, c'est qu'on ne mérite pas d'aller au Mondial A quelques jours du match contre notre rival sempiternel, l'Egypte en l'occurrence, tout le monde se fait des calculs et s'invente des scénarios qui ne finissent jamais. Contrairement à tous les matches que nos Verts ont disputés, que ce soit durant cette compagne qualificative ou même avant, la rencontre du 14 novembre s'avère comme la plus cruciale depuis 1990. Moi, je ne serais pas du même avis que mes chers compatriotes, car tout simplement, si l'on perd par 3-0 ou par trois buts d'écart, on ne mérite pas d'aller plus loin. En fait, nos capés devront démontrer qu'ils sont les plus forts et que c'est l'équipe nationale qui mérite de se qualifier au Mondial. Leur mission ne sera pas impossible. Un joueur de football se doit de relever des défis, de gagner des matches importants, sinon ça ne sert à rien de disputer ce genre de rencontres. Tous les joueurs ont pour objectif de gagner face à ces fanfarons et prétentieux Egyptiens. L'équipe nationale a les moyens de se qualifier au Mondial, d'autant qu'elle est soutenue par tout le peuple algérien. Ils peuvent réaliser ce rêve que tout le monde attend depuis 23 ans, et c'est vraiment le temps de le faire. L'essentiel n'est pas le nom de celui qui jouera, sauvera sa cage, ou marquera un but, mais la victoire par n'importe quel score et tous les joueurs vont se surpasser pour offrir à l'Algérie la victoire la plus précieuse dans son histoire. Achouri Fethi L'énigme Gomaâ, un tuyau pour Saâdane Compte tenu de ma petite expérience de joueur de football amateur, je jouais comme défenseur central, je me permets de me prononcer sur la défection de Wael Gomaâ. Je suis sûr que la suspension de ce défenseur met Shehata dans une situation très embarrassante et l'empêche même de dormir. Car on ne remplace pas aussi facilement, du jour au lendemain, celui qui avait muselé Didier Drogba et Etoo' pendant la dernière CAN. Oui, ce poste est très important dans l'échiquier d'une équipe et l'Egypte n'a pas connu de défenseur de cette race depuis bien longtemps. Oui, Wael Gomaâ, que j'inscris dans la lignée de Khaled Benyahia (Tunisie), Djamel Keddou, Mahmoud Guendouz, Fodhil Megharia (Algérie), Song (Cameroun), est suspendu pour ce match et c'est là, à mon avis, où les Egyptiens auront le plus de soucis. Ce poste sera le maillon faible de l'Egypte que Saâdane devrait exploiter. Sahraoui Mohamed. Mohammadia, Mascara