Finalement, le suspect canadien d'origine pakistanaise a été relâché, après quelques heures de détention, suite à un appel anonyme le dénonçant ayant l'intention de faire exploser un Boeing 777 pakistanais assurant la liaison entre Toronto (Canada) et Karachi (Pakistan), et qui a dû se poser d'urgence à l'aéroport de Stockholm (Suède). Le parquet suédois a annoncé en fin d'après-midi la libération de cet homme d'une trentaine d'années, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Tout est bien qui finit bien, donc. «Les soupçons contre cet homme ne sont pas suffisamment solides, pour le placer en garde à vue et il est donc libre de quitter la Suède», a annoncé le Bureau des procureurs. L'affaire a été déclenchée par un appel téléphonique d'une femme à la police canadienne, affirmant que l'homme en question transportait des explosifs. Averti en vol après avoir quitté l'espace aérien canadien, le pilote du Boeing de la Pakistan International Airlines (PIA), avec 261 personnes à bord, a reçu l'ordre de se poser d'urgence et a finalement atterri sur l'aéroport international de Stockholm. «Au moment où l'avion est entré dans l'espace aérien européen, la tour de contrôle lui a demandé d'atterrir à Stockholm, parce qu'il y avait une menace», explique Syed Sultan Hassan, un porte-parole de PIA. Mais, après des heures de fouilles de l'avion et des bagages menés par des équipes de policiers et de chiens sur le tarmac de l'aéroport, aucun explosif n'a été découvert. «Les fouilles se sont achevées dans l'après-midi, nous n'avons rien trouvé de suspect ou de dangereux», a indiqué un porte-parole de la police de Stockholm. Les autorités canadiennes ont annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour vérifier si l'alerte, provoquée par un appel téléphonique d'une femme au Canada, était fondée ou s'il s'agissait d'un «canular terroriste», un délit passible d'une peine de prison selon le droit canadien. L'avion de la PIA a lui, pu quitter l'aéroport de Stockholm peu après 10H00 heure de Montréal en direction de Manchester, pour rejoindre ensuite le Pakistan avec un nouvel équipage. L'appareil, qui transportait selon PIA 243 passagers, dont le suspect, et 18 membres d'équipage, avait été stationné à l'écart des terminaux et des autres avions. Une fois le suspect arrêté par la police suédoise, les passagers et membres d'équipage avaient été transférés en car jusqu'à une salle de l'aéroport. L'homme avait été arrêté sous l'accusation de «préparation de sabotage d'avion», selon les termes de la Loi suédoise. En vertu du droit suédois, un procureur doit se prononcer dans les six heures qui suivent l'interpellation sur le maintien en détention, en établissant si des soupçons suffisants pèsent sur le suspect. Aux dernières nouvelles, il semble que l'auteur de l'appel anonyme, une dame, serait dans la liste des relations de l'homme qui a été soupçonné, six heures durant, de «préparation de sabotage d'avion». C'est ce qu'a déclaré un ancien du service canadien du renseignement. La GRC a ouvert une enquête autour de cette dame qui a logé son appel depuis une cabine téléphonique. Si cette alerte s'avère être un canular, il est de bien mauvais goût, puisque les frais occasionnés par toutes les opérations de contrôle et de vérification s'élèveraient à quelque 300.000 dollars.