Le ministre de l'Agriculture, M.Rachid Benaissa a vivement pris à partie certains cadres de son département, à l'occasion de la réunion d'évaluation trimestrielle de contrats de performances du renouveau agricole et rural. Le ministre les a, notamment sommés de trouver les causes de la dynamique que connaît l'importation dans certaines filières, alors que ces dernières enregistrent, au même moment, selon ses cadres, des records de production. Dans d'autres cas, ces filières connaissent même des pénuries inexpliquées sur les marchés. Ce fut le cas notamment d'un cadre du Centre du pays que le ministre a apostrophé au sujet de la filière lait au niveau de sa région. Si les chiffres publiés dans le cadre de la réunion d'évaluation, revendiquent la bonne santé de cette filière dans cette wilaya du Centre, la réalité du terrain rapportée notamment par la presse est tout autre, et l'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Le ministre a ainsi appelé tous ses cadres à trouver ce qui cloche, pour y remédier. Des hausses partout En termes de chiffres, les évaluations indiquent des hausses de production dans pratiquement toutes les filières, par rapports aux objectifs fixés par les contrats. 13% pour les céréales, filière dans laquelle les villes de Mascara, Tiaret, et Guelma se sont distinguées. 32% pour les pommes de terre. La production de lait a crue de 17% par rapport à la moyenne annuelle de production atteinte ces 5 dernières années. Et ainsi de suite, 8% pour les viandes rouges, 2% pour les viandes blanches, et 48% pour la tomate industrielle. Enfin, la filière datte a connu une petite contre performance, puisque les objectifs assignés n'ont pas été atteints. Mais sa production a tout de même connu une hausse de 21% par rapport à la moyenne annuelle de production de ces 5 dernières années. Pas de suppression de la TVA pour le soja et le blé Alors que le pays fait face à la hausse des prix du soja et du blé sur les marchés mondiaux, le ministre de l'Agriculture a définitivement mis le holà à la suppression de la TVA et des droits de douanes sur ces produits, tels que demandés par les opérateurs. Selon lui, le même scénario joué il y a deux ans de cela, lorsqu'une crise du même type a frappé le pays. Malgré le concours des autorités publiques de cette époque, qui avaient supprimé les droits de douanes et la TVA, les prix n'avaient aucunement baissé. Pire, ils avaient parfois augmenté. Chose que le ministre veut éviter. Selon lui, la solution de sortie de crise doit désormais être réfléchie. Elle doit notamment inclure une la maîtrise des prix des œufs et du poulet en bout de chaîne. Ce qui n'avait pas été le cas auparavant. L'évaluation a permis la maîtrise Au sujet du programme d'évaluation trimestriel des contrats de performances du renouveau agricole et rural entrepris par le ministre lui-même, M. Benaissa a indiqué qu'elles ont permis au moins, la maîtrise des programmes de renouveau et de développement. En effet, au même titre, que les rapports statiques, ces évaluations constituent de véritables tableaux de bord pour la mise en œuvre des programmes de développement tout azimuts, ou du recentrage cher au ministre. Ces évaluations ont par ailleurs permis une véritable émulation entre les wilayas.