Le ministre des Finances impute le manque de liquidités dans les bureaux de poste à la forte demande. Le ministre des Finances impute le manque de liquidités dans les bureaux de poste à la forte demande. En effet, Karim Djoudi a affirmé hier que le manque de liquidités dans les banques et les bureaux de poste est la conséquence directe d'une arithmétique entre les approvisionnements de la Banque d'Algérie et la forte demande formulée au niveau des guichets postaux». L'insuffisance de billets dans les bureaux de poste est le corollaire d'une arithmétique entre les approvisionnements de la Banque d'Algérie, institution émettrice de la monnaie, et la demande formulée au niveau des guichets postaux, laquelle a très fortement augmenté durant les 6 derniers mois en liaison avec les récentes augmentations de salaires des employés de la fonction publique», a expliqué M. Djoudi dans une interview à l'APS. Il a indiqué dans le même sens que le recours par la Banque centrale à la création d'un nouveau billet de banque d'une valeur de 2000 DA, intervient pour satisfaire rapidement la demande de billets. «Cette réponse permet à l'institut d'émission de satisfaire plus rapidement la demande de billets que s'il devait livrer cette même quantité de monnaie selon les mêmes coupures. Elle permet aussi de compléter la gamme des besoins attachés à la monnaie fiduciaire puisque cette nouvelle monnaie va exister concomitamment avec les autres billets de 100, 200, 500 et 1000 dinars», a-t-il ajouté. Le ministre a tenu à préciser, à ce propos, que l'émission d'un nouveau billet de banque «n'influe nullement» sur le niveau de la masse monétaire mais uniquement sur la composition de la monnaie fiduciaire. Selon M. Djoudi, la même quantité de monnaie fiduciaire sera redistribuée dans un assortiment différent de billets avec une proportion moindre de petites coupures. «L'avantage de ce procédé est d'orienter les besoins de thésaurisation vers les billets de 2000 DA délaissant les coupures inférieures aux besoins de circulation monétaire», a-t-il expliqué. En outre, le ministre a fait savoir que des «mesures urgentes» ont été préconisées par le groupe de travail mis en place sous l'égide du ministère des Finances et avec la participation de la Banque d'Algérie et du ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication pour, d'abord «réduire rapidement la tension actuelle sur les liquidités au niveau d'Algérie Poste, et ensuite «développer des instruments de paiement alternatifs au cash».