L'assurance agricole des pays à faibles revenus représente moins de 0,1 % du Produit national brut (PNB) alors qu'elle atteint près de 2 % du PNB dans les pays riches, a indiqué M. Simon Gray, directeur du département Maghreb dans la région de l'Afrique du Nord, du Proche et Moyen-Orient (MENA) de la Banque Mondiale. L'assurance agricole des pays à faibles revenus représente moins de 0,1 % du Produit national brut (PNB) alors qu'elle atteint près de 2 % du PNB dans les pays riches, a indiqué M. Simon Gray, directeur du département Maghreb dans la région de l'Afrique du Nord, du Proche et Moyen-Orient (MENA) de la Banque Mondiale. L'utilisation des mécanismes assurantiels pour transférer les risques agricoles est aujourd'hui "trop faible en dehors des pays à hauts revenus", a déclaré M. Gray lors d'un congrès international sur l'assurance et la réassurance des risques agricoles qui s'est tenu jeudi et vendredi à Marrakech avec la participation d'experts et acteurs dans le domaine, faisant savoir que l'assurance agricole représente près de 2 % du PNB dans les pays riches, alors qu'elle ne représente que moins de 0,1 % du PNB des pays à faibles revenus. Il a souligné que la gestion des risques dans le domaine agricole est une question qui revêt une grande importance, d'autant plus, a-t-il rappelé, que la majorité de la population active dans les pays en développement, notamment en Afrique, travaille dans le secteur agricole. A cet effet, il a plaidé pour la réduction de l'impact des risques qui pèsent sur les agriculteurs, à travers une gestion proactive, estimant "préférable" de transférer ces risques lorsqu'ils sont très sévères. "C'est là que l'assurance et la réassurance agricoles jouent un rôle clé", a-t-il affirmé en rappelant que le programme de développement de l'assurance agricole de la Banque Mondiale visait à accompagner les Etats dans la mise en place de partenariats publics-privés dans ce domaine. A l'issue de ce congrès de deux jours, les participants ont souligné que l'assurance peut constituer un élément important dans la gestion holistique des risques agricoles, estimant que ce mécanisme figure parmi les outils à même de contribuer à mieux protéger les agriculteurs contre les multiples risques auxquels ils doivent faire face, liés notamment aux aléas climatiques et à d'autres contraintes relatives aux fluctuations des prix, à l'accès au crédit ou à la commercialisation. Ils ont également souligné la nécessité d'adopter une approche globale en matière de gestion des risques agricoles, insistant sur l'importance de promouvoir le partenariat public-privé qui peut avoir de multiples formes selon les pays et les contraintes. Ce partenariat peut concerner aussi bien le domaine de la politique économique que celui des aspects techniques, ont-ils expliqué, relevant l'importance de la transparence et la discipline que peuvent amener le marché de l'assurance et le système assuranciel au domaine de la gestion des risques agricoles. Les congressistes ont rappelé, par ailleurs, que les bouleversements climatiques sont une réalité permanente qui a un impact sur l'agriculture, secteur considéré comme le fer de lance des économies de nombreux pays en développement, affirmant que les compagnies d'assurance ont un rôle important à jouer pour la promotion du secteur agricole. "Impact du changement climatique sur la gestion des risques agricoles avec ses conséquences économiques et sociales", "Partenariat Public-Privé dans l'assurance agricole", "Innovations en management des données agricoles et météorologiques" et "Gestion des risques agricoles", figuraient parmi les thèmes débattus lors de ce congrès. La rencontre a été organisée par le Centre africain des risques catastrophiques, l'Organisation des assurances africaines, la Banque Mondiale et la Société centrale de réassurance (Maroc).