Selon un bilan de la direction de l'hydraulique, les besoins en eau potable de la wilaya de Chlef "seront entièrement satisfaits à l'horizon 2009" avec la "concrétisation" des multiples projets inscrits au profit de la wilaya. Parmi ces projets, figure la future station de dessalement des eaux de mer qui sera réalisée à Ténès, une ville côtière située à une cinquantaine de km au nord de la wilaya. Le site d'implantation du projet se situe à Mainis, une localité distante d'une dizaine de km à l'Ouest de Ténès, a indiqué la même source, signalant que cette station devra être opérationnelle au début de l'année 2009. D'une capacité de 200.000 m3/j, la station, note la même source, est destinée à approvisionner en eau toute la région de Chlef et éventuellement des wilayas limitrophes comme Tiaret ou des transferts sont prévus à des fins industrielles. Parallèlement à ce projet, une autre station de dessalement d'une capacité de 5000 m3/jour sera réalisée sur le même site. Elle servira exclusivement à l'approvisionnement en eau potable de la ville de Ténès. Le projet de la grande station qui vient consolider les efforts consentis par l'Etat pour la couverture des besoins de la wilaya en eau potable, permettra de satisfaire la demande exprimée par toute la région. Des projets d'envergure ont été déjà réalisés à l'exemple de celui du transfert d'eau à partir du barrage de Ouled Ben Abdelkader, au Sud-ouest de Chlef, vers les villes de Chlef, Ténès et Guelta sur une distance de plus de 100 km. Parallèlement à ces projets d'envergure, plusieurs opérations ont été réalisées, sont en cours de travaux, ou en voie de lancement dans la perspective d'une exploitation rationnelle de cette ressource. Celles-ci portent notamment sur la rénovation et la réhabilitation du réseau d'alimentation en eau potable (AEP). Dans ce cadre, un schéma directeur de l'ensemble du réseau d'AEP vient d'être mis au point par les services de l'hydraulique en vue de déterminer l'état du réseau des 35 communes de la wilaya et de préconiser en conséquence les actions de rénovation ou de réhabilitation à entreprendre sur ce réseau d'une longueur de 350 km. L'état du réseau actuel, signale-t-on à l'Algérienne Des Eaux (ADE), ne permet pas d'assurer une "exploitation judicieuse", sa vétusté constituant "la principale contrainte". Les pertes engendrées représentent plus de 25 %du volume d'eau distribuée, alors que plus de 1400 cas de fuites sont recensés semestriellement. Par ailleurs,la wilaya de Chlef vient de bénéficier de trois stations de traitement et d'épuration des eaux usées qui seront réalisées au titre de l'exercice 2007, a annoncé à la direction de l'hydraulique (DHW). Ces projets, dont les études seront lancées incessamment, a indiqué la même source, seront implantés dans les communes de Ténès, Oued Fodda et Boukadir. L'enveloppe globale destinée à la réalisation des études s'élève à vingt millions de DA, affirme-t-on à la DHW dont les responsables signalent par ailleurs que l'étude du projet de réalisation de la station de Chettia, une commune de cent mille habitants, est fin prête. Ces projets, dont le lancement effectif des travaux de réalisation pourra intervenir dans le cadre du programme ordinaire de la DHW, interviennent, signale-t-on, après la réalisation et la mise en service en juin dernier de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Chlef. Par ailleurs, des données de la DHW font état dans le même chapitre, de la concrétisation en 2006 d'un programme de 38.000 mètres linéaires de réseau d'assainissement à travers la wilaya de Chlef. Actuellement, hormis les zones éparses, toutes les localités de la wilaya de Chlef sont raccordées au réseau d'assainissement des eaux usées, selon les services de l'hydraulique, qui estiment ainsi le taux de raccordement global à 75 %.