Même si le marché bancaire algérien attire de plus en plus les banques étrangères ; néanmoins, cette tendance n'a pas réellement contribué au développement du marché en termes de produits et de services. C'est ce qui ressort d'une analyse publiée par le KongoTimes. L'analyste du Kongo Times estime que le marché bancaire algérien se caractérise par une forte croissance (+ 15 % par an). Ce qui pousse les groupes étrangers à multiplier les demandes d'agréments. "Principalement actives sur le marché corporate du commerce extérieur, elles conduisent des stratégies différentes sur le segment des particuliers, qui représente aujourd'hui plus de 11 % des encours au niveau national, dont les deux tiers sous forme de crédit immobilier", écrit l'analyste qui s'attarde sur le cas des banques françaises. Ainsi, Natixis, première arrivée, en Janvier 2000, mène ses activités indépendamment de celles de son actionnaire de référence, Banques Populaires. L'analyse cite également le cas de BNP Paribas qui mène une stratégie de développement du réseau et du crédit à la consommation. L'analyse cite également un pool de banques arabes qui est actif en Algérie (Arab Bank, Trust Bank, Essalam Bank, la libanaise Francabank), développant une activité liée au commerce extérieur et aux entreprises des pays dont elles sont originaires, s'attendant à une montée en puissance du groupe britannique HSBC. "Ciblant les PME, l'arrivée de ce masto-donte, qui veut aussi ouvrir des agences, devrait dynamiser d'autant le secteur. HSBC est déjà titulaire d'un agrément depuis mai 2007. Deutsche Bank frappe également à la porte. Parallèlement à sa demande d'agrément, le groupe a créé, en juin dernier, une filiale non-bancaire, Deutsche Securities Alegria a racheté 51 % du cabinet de conseil algérien Strategica, spécialisé en financement d'entreprises et en investissement, pour développer le marché des capitaux", estime l'analyste qui ajoute que plusieurs banques attendent le feu vert pour exercer en Algérie, dont la marocaine Attijariwafa Bank, I' émiratie Dubaï Islamic Bank et l'italienne UniCredit. Néanmoins, Kongo Times tempère cet optimisme faisant remarquer que les opérateurs reprochent aux banques étrangères de délaisser le financement des entreprises au profit de la gestion des opérations de commerce extérieur.