En cette période de crise, l'Algérie doit saisir l'occasion pour asseoir la compétitivité de son économie. Cela ne peut se concrétiser que par la promotion d'une économie de l'offre ouvrant la voie à la production de biens et services de qualité. Dans ce sens, le P-DG du premier groupe privé algérien Cevital estime que "dans certains secteurs, nous avons des excédents de production de produits de qualité aux normes internationales et on n'a aucun problème à les placer sur le marché international". Il affirmera néanmoins qu'"il n'y a pas suffisamment d'excédents de production". M. Issaâd Rebrab indiquera que le problème réside dans l'environnement des affaires. Il se référera dans ce sens sur les indications d'une revue spécialisée, selon lesquelles les besoins pour créer une entreprise aux Etats-Unis, se situent à 0,7% du produit intérieur brut (PNB) par habitant et 7 jours seulement, alors qu'en Algérie, il faudrait 553% du PNB et 38 jours. Pour ce qui est de la proposition de dévaluer le dinar afin d'augmenter la compétitivité des produits algériens, M. Rebrab estime que "théoriquement, il est vrai que dans le monde entier actuellement pour rendre compétitive une économie pour l'exportation et même pour la protéger contre les importations, il est judicieux de rendre la monnaie pas chère, de telle sorte que ce qui est produit sera plus compétitif à l'international et ce qui est importé devra être plus cher par rapport à la production nationale". Il ajoutera que la priorité est de diversifier les exportations en encourageant la production nationale tout en réaffirmant que "la crise est une opportunité pour développer l'industrie, l'agriculture et tous les secteurs de l'activité économique et ne plus dépendre du pétrole". Pour le patron de Cevital, il est temps de libérer les initiatives. Il relèvera que plusieurs projets industriels demeurent bloqués et que le foncier reste inaccessible pour les investisseurs vu les prix affichés. M. Issaâd Rebrab a également indiqué que la crise représentait une occasion unique pour acquérir des entreprises à l'étranger. Néanmoins, la politique des changes adoptée par la Banque d'Algérie représente un obstacle pour toutes les initiatives allant dans ce sens. Dalila T.