Aujourd'hui, il faut faire face aux aléas climatiques, à travers la mise en place d'un système constructif avec des matériaux adéquats, c'est ce qu'a expliqué le directeur général du Centre national des études et de la recherche intégrée dans le bâtiment (Cnerib), M. Afra Hamid, qui était hier l'invité de la radio Chaîne III. Ce dernier a annoncé la réglementation de la filière terre dans le domaine de la construction. " Il ne s'agit pas d'interdire un matériau tel que le " toub " mais d'encadrer toute une filière, la réglementer à l'effet de la promouvoir ", a-t-il dit. Cette initiative a été prise suite aux inondations qui ont touché dernièrement les régions de Ghardaia et d'Adrar, où plusieurs centaines de maisons généralement construites avec du " toub ", ont été endommagées. Cette réglementation se fera selon les normes requises. A ce propos, M. Afra a précisé que " sur le plan réglementaire, nous avons un certain nombre de documents techniques réglementaires dans les techniques de la construction, qu'il y a lieu de mettre en place et d'appliquer, et de diffuser largement ". Cette mesure fera l'objet d'élaboration d'un cahier des charges qui sera bientôt soumis aux pouvoirs publics. Il prévoit un système constructif qui vise trois objectif, à savoir la résistance de ce système aux aléas naturels de la région, l'utilisation de matériaux qui puissent garantir une économie d'énergie sans pour autant réduire le confort, mais aussi d'initier et de créer une dynamique économique pour la promotion de ces matériaux constructifs. Le directeur général du Cnerib a souligné également que " le toub ", ce matériau très utilisé dans le sud du pays depuis belle lurette, sera amélioré, car son utilisation a beaucoup d'avantages notamment en terme de résistance à la chaleur et la préservation de l'air frais. De plus, son utilisation dans la construction réduit de 40 à 50% le coût. Donc, ce matériau sera amélioré, à travers un stabilisant tel le ciment qui lui permettra de résister à l'eau.