La secrétaire générale du Parti des travailleurs est revenue sur les grands axes de son programme basé sur «la souveraineté nationale» qu'elle entend défendre «crânement». Un programme reposant sur «la réouverture des entreprises, l'arrêt des privatisations et la nationalisation des mines tout en achevant celle des hydrocarbures». Louisa Hanoune, qui s'inspire du modèle «vénézuélien» a déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, qu'elle est la candidate de la «rupture» avec ce qu'elle qualifie de «politiques qui n'ont pas permis la sortie de crise». La prochaine élection se présente, selon elle, dans «des conditions normales à la différence de 2004 où le pays était menacé». Cela étant dit, les gages donnés - qu'elle a revendiqués dans une lettre adressée au président de la République «restent insuffisants» et la présence d'observateurs étrangers ne semble pas convaincre la candidate du PT. Cela renseigne, selon elle, sur «la situation du pays qui n'est pas sorti de crise». Le meilleur moyen étant de «laisser le libre choix au peuple de choisir le 9 Avril». Il était temps, a-t-elle dit, de «démocratiser le régime, de rompre avec la politique de replâtrage car l'Etat repose sur un équilibre précaire». Mais où se situe son parti qui défend à la fois la politique du Président mais qui se montre virulent à l'égard de certains membres de l'exécutif ? Louisa Hanoune répondra sans ambages qu'elle «soutiendra toute décision qui est importante pour l'avenir de la nation», avant d'ajouter «nous ne sommes pas une opposition manipulée mais un parti indépendant au plan politique». Elle relèvera, à ce propos, «les corrections apportées» sur certains dossiers comme «la loi sur les hydrocarbures en 2006 qui reste à compléter ou encore le gel de la privatisation du CPA et les mesures prises au profit des agriculteurs». Le problème, précisera Louisa Hanoune, réside dans le «bicéphalisme qui caractérise le système algérien». Pour elle, les décisions «salutaires» prises par le chef de l'Etat ne sont toujours pas «suivies d'application sur le terrain». Louisa Hanoune dont «le parti s'est renforcé grâce à sa participation à cette élection», affirme que le temps «lui a donné raison sur les orientations économiques qu'elle défend». Elle invite ainsi ses opposants à méditer sur les conséquences de la crise économique mondiale qui a «contraint même les grands capitalistes du monde à revoir leur copie en nationalisant certaines entreprises». La raison pour laquelle elle rappelle certains fondements de sa politique ; «une révolution agraire, un Smig à 35 000 DA et une révocation de tous les élus à tout les niveaux». En un mot, elle affirme qu'elle soumettra au peuple une «réforme globale» et invite les électeurs à «transformer le rendez-vous du 9 avril en un référendum populaire pour la réappropriation de la parole». Pour ce qui est du risque de l'abstention, la SG du PT s'est dit confiante qu'un «déclic» se produira le jour J. Abdelghani M.