Le cabinet d'intelligence économique Oxford Business Group (OBG) a indiqué, dans un rapport inhérent au service Internet, que l'Algérie souhaite combler les lacunes qui entravent ce secteur. Dans ce rapport publié récemment, OBG a peint un tableau complet sur la situation du secteur, tout en montrant les insuffisances et les efforts devant être fournis pour développer davantage le service Internet. En effet, la perturbation dans l'accès à Internet intervenue au début du mois en Algérie, a été un rappel des défis auxquels doit faire face le secteur des services Internet du pays. Il s'agit d'un avertissement afin de poursuivre les efforts du gouvernement à élaborer un cadre de politique Internet complet et mettre en évidence le potentiel pour l'octroi de licence de la technologie WiMAX et le développement de lignes d'abonné numérique asymétrique (ADSL). L'impact de la perturbation sur les entreprises locales était limité, en partie à cause du faible niveau d'interconnectivité. L'Algérie a peu d'entreprises qui utilisent Internet, bien que le pays est devenu au cours des dernières années une destination de plus en plus prisée pour les centres d'appels. Hossam Ezz de Raya Algérie, un distributeur de la téléphonie mobile Nokia en Algérie, a mis en évidence la forte demande pour des solutions de centres d'appels au sein du "marché francophone local et international". La communauté d'affaires de la connexion Internet en Algérie peut être divisée en deux secteurs: les entreprises publiques qui dominent l'activité du marché et s'appuient sur le téléphone et le télécopieur comme moyen principal de communication, les plus grandes multinationales, principalement dans le secteur pétrolier et gazier, ont tendance à ne pas compter sur les réseaux locaux et optent pour des terminaux à très petite ouverture plus stables, mais également plus coûteux (VSAT) ou des solutions WiMAX. La propension des multinationales à s'appuyer sur d'autres formes de connectivité souligne l'énorme potentiel du pays dans le secteur des technologies de l'information. La technologie WiMAX, si elle est correctement exploitée, est capable de fournir à des consommateurs des services Internet et un accès rapide à large bande, sans avoir besoin de câbles. Jusqu'à présent, à l'échelle nationale l'investissement dans la technologie WiMAX est limité par l'absence d'un opérateur autorisé. Cependant, le gouvernement a commencé à distribuer les autorisations d'exploitation. A ce jour, le nombre d'entreprises est de sept, ce qui leur permet d'exploiter des services WiMAX sur la fréquence 3,5 GHz. Mais la large bande attribuée à chaque opérateur est trop limitée pour permettre de se développer. En outre, les entreprises ne sont pas autorisées à céder leurs autorisations, ni à l'acquérir sans l'approbation de l'ARPT. "La technologie WiMAX, selon Valici "est susceptible de demeurer une niche en Algérie à moins que les questions de licence soient résolues". Dans un entretien à OBG, Ali Kahlane, chef de la direction de Satlinker, un fournisseur de services Internet (FAI) et opérateur de réseau privé virtuel a déclaré que cette dépendance souligne la nécessité d'une mise à jour du réseau ADSL. Selon lui, "l'AT a fortement promu les services ADSL, en réduisant les prix mais sans augmenter la bande passante." Le résultat est un réseau sursaturé. Il y a eu une ruée vers les abonnements dans des zones urbaines de haute densité, ce qui a fortement saturé le réseau. D'autres régions à faible population ont souvent des capacités excédentaires. Le réseau a besoin d'une révision qui permettra d'accroître la pénétration de l'Internet et une augmentation du nombre d'abonnés. Officiellement, la pénétration de l'ADSL a atteint 430 000, dont 500 000 connexions disponibles. Il existe, cependant, des signes positifs pour l'avenir. Kahlane a souligné que le ministère en charge du secteur et AT ont "sensiblement" commencé à séparer "la politique Internet" de la politique des télécommunications, ce qui fournira un cadre juridique plus rigoureux pour la connectivité IT. Compte tenu de l'énorme potentiel, à la fois dans les segments des sociétés et du commerce de détail, en plus de l'imminence de 150 milliards de dollars du plan de dépenses annoncé par le Président, une stratégie robuste pour construire un secteur des technologies de l'information et des communications solide pourrait encore améliorer le profil de l'Algérie en tant qu'économie de la connaissance. Zohir M.