Elaborer et conduire un programme de développement est une des missions majeures du gouvernement, et rassurer également en est une autre de ses missions. Les populations ne demandent qu'à être rassurées et assurées. Rassurées sur leur avenir et celui de leurs enfants . Assurées qu'elles ne dépendront pas doublement du pétrole, à savoir de sa continuité d'écoulement et de son prix à l'exportation. Bien sûr que c'est une nécessité de mettre en œuvre un programme, des programmes, mais le problème ne devrait plus demeurer le même, et il est temps d'en sortir quand on sait que l'approche du pic de production pétrolière est une réalité, c'est-à-dire que le gisement de pétrole n'est pas infini. Il y a bien le gaz qui en prendrait le relais mais pour combien de temps encore et pour quels revenus? La préoccupation a été une constante et le demeure encore, plus encore aujourd'hui. L'urgence maintenant est de comprendre pourquoi malgré tous ces diagnostics, dont certains d'entre eux ont été faits en relations avec des bureaux d'études étrangers, nous en sommes encore au même point, alors que le temps passe. De la même façon, et en complément, il y a eu de fixer l'objectif d'une production en substitution aux importations en complément à celui de l'augmentation des exportations. Conviendrait-il de s'alarmer sur le futur épuisement du pétrole pour nous préparer à nous en passer ? Des experts interviennent souvent pour fixer approximativement l'année du pic pétrolier aux échéances 2020 ou 2025 ou même 2015, c'est-à-dire demain, et dernièrement, Ouyahia a fixé ce pic pour l'année 2030. Conviendrait-il de s'alarmer sur nos capacités à ne pas pouvoir à ce moment créer des richesses capables d'aider l'économie, notre économie à se passer du pétrole ? Comment se préparer pour cette échéance? Cela fait des décennies que l'après-pétrole est intégré dans tous les discours accompagnant les présentations des programmes, cela fait des décennies que nous affirmons nous préparer à cette échéance et nous continuons encore à dire que nous nous y préparons mais nous n'en sommes qu'à un milliard de dollars d'exportations hors hydrocarbures. N.B