Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, a incité, lors de sa visite de travail dans les wilayas de Tlemcen et Sidi Bel Abbès, les investisseurs privés à s'intéresser aux chambres froides (stockage), dans le cadre de la création des microentreprises soutenues par l'Ansej. Le gouvernement veut, en effet, renforcer le dispositif de régulation des produits de large consommation pour protéger le marché intérieur contre la rareté et la spéculation, notamment à l'approche du mois du Ramadhan, dans l'objectif d'assurer la disponibilité de ces produits sur le marché. Cette opération a touché, rappelons-le, en première phase, la pomme de terre et l'oignon pour ensuite s'élargir aux autres produits, comme la viande. Concernant la viande ovine, le ministre avait précisé, il y a quelques jours, que ce dispositif pourrait être lancé cet été, quelques jours avant le mois sacré du Ramadhan, une période qui connaît une forte consommation en la matière, ce qui engendre une envolée des prix. Selon lui, les pouvoirs publics ont engagé récemment une opération de recensement des unités de froid pour accroître les capacités de stockage des produits alimentaires de première nécessité. Aussi, un deuxième dispositif de régulation du marché de la pomme de terre vient d'être mis en place (Syrpalac 2). Le dispositif est venu pour réguler le marché de la pomme de terre, après le premier système de régulation des produits agricoles de large consommation, lancé le 10 juillet 2008 et dont la mise en application a été faite dans la précipitation. L'expérience et les enseignements tirés lors de la mise en œuvre du système de régulation de la pomme de terre en 2008 ont conduit le ministère à mettre en place un dispositif de régulation réajusté dans sa conception et son fonctionnement. Le dispositif est mis à la charge de la SGP/PRODA. L'objectif de ce dispositif est de réguler mais aussi de maintenir les revenus des agriculteurs, qui sont assurés de la vente de leur production à pas moins de 20 DA le kilogramme. Mais la question que se pose le consommateur, qui a eu déjà à vivre des moments difficiles au temps des autres dispositifs qui étaient censés lutter contre la spéculation : est-ce que tous ces dispositifs sont suffisants ?. La réponse est négative. Les spéculateurs et les intermédiaires se préparent déjà à entrer en jeu, à moins de deux mois du mois du Ramadhan. Lotfi C.