C'est au titre de la loi de finances complémentaire pour 2009 que les pouvoirs publics ont alloué une enveloppe de 48 milliards de dinars, aux fonds d'investissement des wilayas soit une moyenne d'un milliard de dinars pour chaque wilaya. Il s'agit d'un nouvel instrument qui aura pour principal objectif de booster le secteur de l'emploi au niveau national. Dans ce cadre, un train de mesures est envisagé, notamment pour la création de microentreprises ou encore la PME. Le gouvernement, faut-il le dire, a tracé une feuille de route pour atteindre les objectifs tracés, à savoir la création de plus de 3 millions d'emplois durant ce quinquennat dont la moitié par le secteur économique. Un objectif qui est largement à la portée des pouvoirs publics, car l'Algérie dispose de moyens nécessaires et la priorité sera, désormais, accordée au traitement du chômage par l'économique. En d'autres mots, il sera question de créer des emplois dans les secteurs productifs, ce qui donne une nouvelle configuration au secteur de l'emploi en Algérie. Des secteurs sont déjà ciblés comme l'agriculture, l'industrie agroalimentaire et les services. Les délais de création des 200 000 PME seront, également, réduits et raisonnables, ce qui permettra de générer plus d'emplois. Dans ce contexte, la LFC 2009 a pris en compte cet aspect en consolidant les mesures incitatives fiscales et parafiscales. Il s'agit de l'augmentation de la part des intérêts prise en charge par l'Etat sur les crédits bancaires destinés au financement des micro-entreprises, pouvant aller jusqu'à plus de 80% dans les wilayas des Hauts-Plateaux et plus de 90% dans les wilayas du Sud, du doublement de la dotation du Fonds de garantie mutuelle des crédits aux jeunes promoteurs, qui passe de 20 à 40 milliards de dinars de l'extension des avantages au profit des jeunes promoteurs recrutant au moins 5 personnes, de l'augmentation de la part de la quote-part patronale prise en charge par l'Etat en faveur des employeurs recrutant des demandeurs d'emploi. Désormais, la part due par l'employeur dans le cas d'un recrutement est ramenée de 34,5% à 24,5% dans les wilayas du nord du pays, à 20,5% dans les wilayas des Hauts-Plateaux, et à 16,5% dans les wilayas du Sud. Ainsi que l'allongement de l'exonération de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 3 à 5 ans, au profit des entreprises créant plus de 100 emplois à leur lancement. Il faut noter, par ailleurs, que le plan d'action pour l'emploi commence à donner ses fruits. Le dispositif d'insertion aux diplômés (DAIP), dont le bilan est plus que satisfaisant, a connu, en effet, un engouement puisqu'en une année d'existence, c'est-à-dire jusqu'au 15 juillet dernier, 100 000 diplômés universitaires ont trouvé un emploi. L'objectif est d'atteindre 300 000 emplois par an dans le cadre des trois dispositifs d'insertion destinés aux universitaires, à la formation professionnelle et aux jeunes sans qualification. Adnane Cherih