Les perturbations règnent toujours dans le secteur de l'éducation, les travailleurs de l'éducation sont déterminés à entamer un mouvement de grève. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les membres de la commission exécutive fédérale et secrétaires généraux des SETE appellent donc à une grève générale nationale de trois jours et ce, du mardi 2 au jeudi 4 février prochain. Ces derniers veillent selon le document, à " mettre un terme à une situation qui perdure, et de défendre la dignité des travailleurs de l'éducation en général". Les membres de la commission appellent l'ensemble des travailleurs du secteur à répondre massivement à cette grève "afin de défendre leur dignité bafouée, d'arracher la satisfaction de leurs revendications légitimes et de réitérer ainsi leur appartenance à leur organisation syndicale authentique, résistante et responsable, la FNTE-UGTA". Dans le même document, la commission averti qu' "en cas d'absence d'une réponse favorable à nos revendications, nous appelons à une conférence nationale à la fin du mois de février pour décider de la radicalisation de notre mouvement de protestation". Au total, ce sont dix-sept revendications exigées, entre la prise en charge urgente du dossier du régime indemnitaire dans les meilleurs délais et selon les propositions de la FNTE. Il s'agit aussi du maintien de l'acquis du départ à la retraite après 32 ans de service pour les hommes et 25 ans service pour les femmes, l'assainissement et la régulation des situations financières pendantes dans différentes wilayas (rappels échelons, promotions, prime de scolarité, allocations familiales, prime de rendements, heures supplémentaires etc) dans les meilleurs délais, la régularisation de la situation administrative et financière des professeurs responsables de matières et de classes et ce depuis janvier 2008, l'intégration des enseignants contractuels sans conditions, mais surtout l'arrêt du bricolage concernant la révision des programmes, sans la participation des acteurs du terrain dont les avis doivent être prépondérants. Pour ce qui est du logement de fonction, les travailleurs de l'éducation réclament la levée du gel sur les désistements des logements de fonction et l'annulation de la circulaire émanant du chef du gouvernement datant de juillet 2009, l'arrêt des procédures d'expulsion des logements de fonction occupées par les retraités du secteur qui n'ont jamais bénéficié d'un logement ou d'une aide sociale de l'Etat en la matière. Pour rappel, les membres de ladite commission se sont réunis le 20 janvier dernier pour une conférence nationale, sous l'égide du secrétariat de la FNTE et en présence du secrétaire national chargé de la Fonction publique, et représentant personnel du secrétaire général de la centrale syndicale, pour débattre de la situation qui prévaut au sein du secteur. Dans la déclaration finale, les membres de la commission déclarent qu'"au plan social, nous rappelons que le pilier du système éducatif reste l'éducateur et qu'il convient à cet effet de lui réserver une place sociale adéquate pour lui permettre de mener convenablement sa mission et ce en répondant au dossier du régime indemnitaire tel qu'énoncé par notre base syndicale de manière diligente et de donner une suite favorable aux aspirations légitimes des travailleurs du secteur". Ils avancent aussi, qu'"en raison de la non participation de la FNTE aux négociations dans le cadre de la commission ad-hoc composée de représentants du ministère de l'Education, du ministère des Finances et de la Fonction publique, relative au régime indemnitaire, il est à craindre que nos propositions soient rejetées ou escamotées, malgré qu'elles aient été reprises dans le dossier élaboré à cet effet par le ministère de l'Education nationale". Nassima Bensalem