Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté beaucoup plus que prévu la semaine dernière, a annoncé mercredi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les stocks de brut ont progressé de 7,3 millions de barils à 351,3 millions. Les économistes attendaient en moyenne une hausse plus limitée de 1,3 million de barils . Les stocks d'essence ont en revanche baissé plus que prévu, de 2,7 millions de barils à 224,6 millions, là où les analystes avaient anticipé un recul de 1,3 million. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont baissé de 2,4 millions de barils à 145,7 millions, un repli également plus marqué que prévu puisque les spécialistes avaient tablé sur une baisse d'un million de barils. Le taux d'utilisation des capacités des raffineries a augmenté 0,5 point à 81,1%. Notons que les cours du brut ont reculé hier. A 15h30, le baril de WTI américain s'échange contre 80,42 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 79,35 dollars. Les cours réagissent à la forte augmentation des réserves de pétrole la semaine dernière. De plus, les cours du pétrole sont pénalisés par le raffermissement du dollar. L'euro évoluait à son plus bas niveau depuis dix mois, à moins de 1,34 dollar, à cause d'une éventuelle participation du Fonds monétaire international (FMI) pour résoudre la question d'une aide à la Grèce mais aussi de l'abaissement de la note du Portugal sur sa dette souveraine par Fitch. Consécutive à la dégradation du Portugal par une agence de notation, l'appréciation de l'ordre de 1% que le dollar connaît actuellement contre l'euro ne fait pas les affaires du pétrole. Après que l'agence de notation Fitch ait dégradé d'un cran la dette souveraine du Portugal, la monnaie unique européenne a enfoncé son plus bas de près d'un an précédemment situé à 1,3435 dollar l'euro. Vers 13 heures 15 à Paris, l'euro enregistre un fort recul de 1% à 1,3360, après avoir marqué un point bas à 1,3340. L'appréciation parallèle du dollar tend mécaniquement à faire reculer le cours du baril de brut, dont c'est la devise de négociation.