Le baril de pétrole progressait nettement hier , repassant au-dessus de la barre des 70 dollars. Les marchés pétroliers sont soutenus par le rebond des Bourses mondiales et par la révision à la hausse des prévisions de l'OCDE pour la croissance des pays développés en 2010 et 2011. Même la hausse plus importante que prévu des stocks américains en produits pétroliers n'a pas mis à mal cette tendance haussière. Les stocks américain de brut ont enregistré une hausse de 2,4 millions de barils la semaine dernière, dépassant leur niveau de l'an dernier à la même époque. Les économistes attendaient en moyenne une augmentation de 200.000 barils seulement. Les réserves d'essence ont évolué conformément aux attentes des économistes, avec un recul de 200.000 barils. Enfin, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont baissé de 300.000 barils alors que le marché anticipait un niveau inchangé par rapport à la semaine précédente. Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 1,57 dollar à 71,12 dollars par rapport à la clôture de la veille. A la même heure, le "brut léger texan" (WTI), pour la même échéance prenait 1,82 dollar 70,57 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). "L'aversion au risque persistante et un recul marqué des marchés d'actions mondiaux ont pesé sur les cours du pétrole mardi", notait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital. En effet, les cours du brut avaient fortement chuté, tombant même à des niveaux plus vu depuis début février à Londres, dans le sillage des Bourses mondiales atteintes par un regain d'inquiétudes sur le rythme de la reprise, alimenté par des tensions géopolitiques entre les deux Corée et l'anxiété persistante causée par la crise de la dette en zone euro. Le rebond du brut était également soutenu mercredi par un léger affaiblissement du billet vert, autour de 1,2335 dollar pour un euro, rendant les achats d'or noir, libellé en dollar, plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises. Si le marché du pétrole est actuellement fortement corrélé à des facteurs exogènes, comme les Bourses et le dollar, les investisseurs seront tout de même attentifs à la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie, en quête de signes d'une éventuelle atténuation du surapprovisionnement actuel. Les espoirs des investisseurs de voir l'amorce d'un rebond de la demande, ont été d'ailleurs renforcés mardi par la publication d'une hausse de la confiance des consommateurs américains en mai, progressant pour le troisième mois consécutif et au-delà des attentes des analystes.