Dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, le terminal à conteneurs du port d'Oran bénéficiera d'une opération d'extension, à laquelle a été consacrée une enveloppe de 11 milliards de dinars, selon la wilaya d'Oran. D'après une étude réalisée en 2005 par un bureau d'études spécialisé, cette opération d'extension du terminal, qui s'étendra sur 54 hectares, permettra d'accueillir 1 million de conteneurs par an. Il est à signaler que cette extension, qui vise à alléger la charge enregistrée au niveau de l'actuel terminal, sera effectuée sur deux étapes, la première s'étalera de 2010 à 2013 et comprend une extension de 23 hectares, la deuxième à l'horizon 2017 sur une superficie de 31 hectares, selon l'étude qui envisage la réalisation d'infrastructures supplémentaires, dont un nouveau quai prévu lors de la première phase d'extension. Par conséquent, ce terminal pourra accueillir de grands conteneurs. En effet, les ports algériens sont connus pour la faiblesse de leur productivité et de prise en charge des bateaux qui restent en rade et en files d'attente prolongées. Le port d'Oran n'échappe pas à cette situation générale de faiblesse en matière de capacités d'accueil. Ainsi, cette structure portuaire répond difficilement à la forte demande de bateaux, dont le traitement reste chaotique. Le personnel, notamment pour les manutentionnaires qui travaillent à plein régime et à un rythme infernal, n'arrivent pas à maintenir le rythme de traitement souhaité. Parfois, le personnel du port va jusqu'à dépasser la vingtaine de navires par jour. Ce qui fait que le gabarit des bateaux traités par l'entreprise portuaire d'Oran EPO n'atteint pas les 80 000 tonnes, alors que la moyenne mondiale de traitement par les ports étrangers est de 120 000 tonnes. C'est le talon d'Achille du port d'Oran, à l'instar des autres ports du pays. Pour trouver une issue face à cette situation, un plan de modernisation du port d'Oran a été lancé par le gouvernement, à travers le projet d'extension qui en est à sa première phase. Ce projet rentre dans le cadre de la perspective d'augmentation de la capacité d'accueil, de traitement et de prise en charge des navires de dernière génération et d'améliorer les moyens de transport du port. Les responsables en charge du secteur, conscients de la compétition féroce entre les ports de la rive sud de la Méditerranée, ont finalement lancé ce plan d'extension qui aspire à ériger le port au rang de structure portuaire mondiale avec, à l'horizon 2017, une capacité de prise en charge de 1,5 à 2 millions de conteneurs annuellement. La faiblesse de l'EPO réside dans sa capacité de prise en charge du traitement des conteneurs. En perpétuelle augmentation et croissance, le traitement des conteneurs constitue un véritable casse-tête pour les responsables de la structure. Toutefois, avec des hausses de 25 à 35% au 1er trimestre, le traitement des conteneurs pourrait constituer le fer de lance du développement du port dans la conjoncture maritime actuelle. Actuellement, la capacité d'accueil et de traitement des conteneurs ne dépasse pas les 43 000 unités EVP par trimestre. Cependant, avec la perspective d'extension, les responsables tablent sur des prévisions de 1,5 million de tonnes de marchandises traitées à l'horizon 2026. Le port d'Oran, qui aspire à un rang de port de transbordement servant de pont d'acheminement des marchandises en direction des pays du Sahel notamment, devra achever d'abord son projet d'expansion. L'actuel terminal à conteneurs, qui occupe une superficie de 12 hectares et s'étend sur 750 mètres linéaires, est doté d'une capacité d'accueil de 4.600 conteneurs et dispose de cinq postes d'accostage.