Lors d'une interview accordée au journal El Watan, le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, a apporté des éclaircissement sur l'ensemble des projets montés par son groupe dans divers secteurs d'activités allant de l'agro-industrie aux services et manufactures, aux industries primaires avec, notamment un futur projet de sidérurgie. Dans ce sens, il faut noter que rien que pour l'huile, le marché national est couvert à 300% par 11 raffineries et pour le sucre à 200% par 5 raffineries, sans oublier d'autre segments qui ont fait que le consommateur considère que les produits Cevital sont les meilleurs en qualité et en prix. " Le groupe Cevital se distingue actuellement par la multiplication des projets d'investissement, il a pu faire passer le pays du stade d'importateur à celui d'exportateur de beaucoup de produits : huile, sucre, margarines et verre plat ", a indiqué M Rebrab. " Nos investissements ont tous été faits en réponse à un besoin existant sur le marché national d'abord, puis pour l'exportation, une fois les besoins nationaux satisfaits ", a-t-il ajouté. Aussi, " autre élément que nous prenons en compte, c'est bien évidemment, la rentabilité d'un projet qui est la finalité de tout investissement ", a précisé le responsable du groupe. Par ailleurs, le M Rebrab a fait savoir que le groupe Cevital enregistre de nos jours un bon score de croissance et a comme objectif de continuer à être à l'écoute des consommateurs, de répondre à leurs attentes et d'exploiter encore la marge de croissance que peuvent donner certaines activités. Pour cela, " nous misons sur une politique soutenue de ressources humaines et sur l'investissement technologique pertinent ", a-t-il indiqué. Or, M. Rebrab a affirmé que " les objectifs de croissance ne dépendent pas que de facteurs endogènes. L'environnement externe est un élément important qui agit sur la performance des entreprises. C'est pourquoi le groupe Cevital est actuellement en train de travailler avec les pouvoirs publics pour mieux asseoir la collaboration et permettre de plus grandes facilitations à la réalisation de différents projets ". Concernant la décision qu'a entreprise l'Algérie pour un accord d'association avec l'Union européenne, le patron de Cevital a précisé que "c'est une bonne fenêtre qui nous permettra d'être toujours présents sur le marché de l'exportation vers l'Europe et nous souhaitons que cette nouvelle démarche constitue un cadre approprié pour nous accompagner dans notre quête de nouveaux marchés, par notamment l'appui de nos multiples demandes pour l'obtention de quotas d'exportation de sucre blanc raffiné de qualité, répondant aux normes internationales vers l'Europe, dans le cadre de la réciprocité et à l'instar de ce que d'autres pays ont obtenu ". Pour ce qui est des contraintes que peuvent rencontrer les projets du groupe Cevital en Algérie. le P-DG a tenu à citer en premier lieu, celles liées au contexte microentreprise ; " A ce niveau, a-t-il fait savoir " notre principale contrainte reste la ressource humaine qualifiée ; le groupe Cevital se lance dans une politique de formation et de qualification. Nous avons beaucoup travaillé avec les universités algériennes et nous comptons justement lancer un projet de formations qualifiantes pour répondre à nos différents besoins ". Il y a, d'un autre côté, " les contraintes dues à l'environnement ", a-t-il ajouté. " Je pense que nos projets n'avancent pas au rythme souhaité dans la mesure où nous ne sommes pas encore arrivés à mettre la souplesse et la réactivité nécessaires dans les mécanismes de gestion de l'accompagnement de l'investissement. Je vous dis cela en pensant, par exemple, aux lenteurs que subit le projet de sidérurgie déposé il y a plus deux ans et qui attend toujours les autorisations nécessaires, ou encore le projet de réalisation d'une usine de trituration de graines oléagineuses à Béjaïa, tributaire de la réalisation d'une extension sur la mer pour laquelle nous avons eu les accords du Conseil national de l'investissement depuis décembre 2006 ; les études d'impact réalisées dans ce cadre ont été soumises à Mme la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, en sa qualité de chargée de la coordination de ce dossier, qui les a transmises au ministère de l'Industrie, et depuis aucune suite, ou même l'autorisation de réaliser un quai au port de Béjaïa ", a précisé M Issad Rebrab.