Pendant que quelque 230 médicaments restent introuvables, les officines pharmaceutiques croulent sous le poids des produits pharmaceutiques périmés. Selon le représentant du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo), le Dr Fayçal Abed, qui s'est exprimé en marge de la 1ère Conférence nationale sur la politique de santé, " les officines en sont pleines et c'est devenu un véritable danger pour la population ". La wilaya d'Alger, sans la nommer aurait, selon ce syndicaliste de la SNAPO qui a soulevé ce problème aux autorités compétentes, " refuse d'incinérer ces produits dans les incinérateurs des hôpitaux ". Cependant, c'est cette pénurie de médicaments, dont 170 seraient nécessaires aux malades chroniques, qui est alarmante. Ces médicaments qui ne figurent pourtant pas sur la liste des 101 médicaments produits en Algérie et interdits d'importation, " demeurent introuvables " dans certaines officines du pays, soutiennent les syndicats et associations activant dans le secteur, qui affirment qu' " Il y a une pénurie dans l'approvisionnement des officines en médicaments dont certains de première nécessité ". Le Dr Fayçal Abed a expliqué aussi cette rupture de médicaments, par une mauvaise gestion dans la distribution, notamment " l'acheminement des médicaments " qui ne " se fait pas dans certaines officines dans des régions éloignées du pays ". L'on décompte, selon le conférencier, l'existence de près de 9000 officines et 536 distributeurs. Cette rupture des stocks de médicaments destinés, notamment, aux cancéreux et aux hépatiques, reste " inexplicable ", selon le président de l'association "SOS hépatite", Abdelhamid Bouallegue. La signature, en mai dernier, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, d'une circulaire contraignant les producteurs de médicaments à distribuer leurs produits fait beaucoup de remous au sein de la corporation. Cela a, d'ailleurs, incité au report de son application qui entrera en vigueur en 2012. Ladite circulaire fait l'objet d'intenses concertations entre le ministère et les producteurs de médicaments afin d'y trouver une solution idoine. Les 98 unités de fabrication de médicaments, dont 9 relevant du groupe pharmaceutique Saidal, produisent 60 médicaments. Une quinzaine de projets permettront, une fois réalisés, la production de 359 médicaments de différents types.