Intervenant à l'issue de la présentation du secteur des travaux publics en août dernier, le président de la République a souligné, que "Le secteur des travaux publics doit procéder à la réforme et à la modernisation de l'organisation des services de l'entretien routier pour prendre en charge l'évolution importante de ce patrimoine compte tenu des moyens colossaux qui sont consacrés à son entretien et à sa préservation". Et c'est dans la perspective de la concrétisation de ce programme d'investissement public pour la période 2010-2014, qui génèrera des impacts positifs, notamment la création de près de 700 000 emplois, le désenclavement et l'amélioration des conditions de déplacement des populations que quelque 40 milliards de dinars seront consacrés au financement d'une trentaine de projets d'aménagements aéroportuaires. Le programme complémentaire pour la période 2010-2014 comprend plusieurs projets dans le domaine des infrastructures aéroportuaires. C'est ainsi que des actions essentielles prévues au titre du plan quinquennal 2010-2014 se déclinent à travers 30 projets, à savoir: le renforcement des aérodromes d'Oran, Timimoun, Béchar, Tiaret, Illizi, In Amenas, Tébessa, Alger, Jijel et El Goléa. Il y a également l'extension de la piste principale de l'aérodrome de Sétif et des parkings des aérodromes d'Annaba et d'El Goléa, sans oublier la réhabilitation de l'aérodrome de Mostaganem, enfin, des travaux d'assainissement et de protection des aérodromes de Béjaïa, Tébessa et Annaba. Mais pour les 40 milliards de dinars prévus et selon le directeur des Infrastructures aéroportuaires, M. Mouloud Abdessmed, il s'agit dans l'ensemble de travaux d'extension, de revêtement et de modernisation des infrastructures aéroportuaires, et de l'introduction de nouvelles technologies pour l'entretien des pistes d'aéroports. Et là, il est important de revenir aux directives du président de la République, en août dernier, lorsqu'il déclare que "la concrétisation de l'important programme des travaux publics nécessite d'être accompagnée par des actions liées au développement de la veille technologique, à la consolidation de l'outil national pour l'émergence de nouvelles capacités d'études et de réalisation performantes, et à l'amélioration de la qualification de la ressource humaine par la formation". C'est ainsi que ce programme de 40 milliards de dinars prévoit notamment l'extension de la piste d'atterrissage de l'aérodrome de Sétif à 2900 m contre 2400 m actuellement, le renforcement du revêtement de la piste principale de celui d'Alger (Houari Boumediene) et de celui des parkings de stationnement d'avions de l'aérodrome de Annaba. D'autres opérations similaires sont également prévues au niveau des aérodromes de Béchar, Tindouf, In Amenas, Illizi, Oran et Jijel. De plus, il ne faut pas oublier que sont également inclus dans ce programme la réhabilitation de l'aérodrome de Mostaganem, l'aménagement de celui de Boussaâda (M'sila) et la réalisation de bouts de pistes en béton pour l'atterrissage et le décollage des avions militaires au niveau de dix wilayas du Nord et du Sud. En outre, vingt-quatre héliports (aérogares pour hélicoptères) devraient être réalisés au niveau de dix wilayas, notamment Illizi, Adrar, Tlemcen, Tindouf et Tamanrasset. Il est évident que ces réalisations nécessitent également une assurance en matière d'entretien et c'est ainsi qu'on note que des unités chargées de la maintenance sont implantées dans chaque aéroport pour assurer une présence proche et permanente des équipes d'entretien. Il est évident que ces travaux sont confiés à des entreprises nationales comme l'a, de tout temps, précisé le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il n'avait cessé d'exhorter les entreprises relevant de son secteur et les bureaux d'études spécialisés à faire appel aux compétences nationales pour la réalisation des projets, et à se doter d'équipements modernes pour mener à bien leurs missions. Question bilan, il est important de rappeler que durant le dernier plan quinquennal 2005-2009, une vingtaine de projets dans le domaine des infrastructures aéroportuaires avaient été livrés pour un montant avoisinant les 20 milliards de dinars. Quant au programme actuel, il s'agit plutôt du double de la somme qui est mise à la disposition de qui de droit afin de concrétiser ces projets rentrant dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014.