L'importance des dernières mesures gouvernementales pour la relance de l'agriculture a été soulignée, samedi, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. "Ces mesures revêtent une importance capitale pour la relance du développement agricole, et seront classées comme étant historiques", a affirmé M. Benaïssa, lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Djelfa. S'exprimant lors d'une rencontre avec des cadres agronomes, des éleveurs et des agriculteurs de différentes filières, le ministre a relevé l'"enthousiasme suscité par ces mesures, induites, en 2008, par les orientations du président de la République relatives au renouveau rural, ainsi que par les conclusions de la conférence nationale consacrée à ce thème, en 2009, à Biskra". "Ces mesures porteuses d'espoir nous incitent, désormais à aller de l'avant pour leur concrétisation sur le terrain, en faisant preuve de réalisme pour une exploitation optimales des potentialités et marges de production existantes", a t-il soutenu. Grand pourvoyeur d'emplois, le secteur agricole a réussi à créer 150 000 postes de travail directs et permanents en moyenne par an durant la dernière décennie. Le gouvernement a, dans ce sens, mobilisé près de 1.000 milliards de dinars (près de 14 milliards de dollars) au secteur de l'agriculture et du développement rural sur cinq ans (2009-2014), et ce, à raison de 200 milliards de dinars par an. Il faut rappeler, dans ce sens, que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a annoncé récemment que son département table sur la création, à moyen terme, de 100 000 nouvelles exploitations agricoles de différentes superficies, alors que 20 000 sont déjà programmées pour le court terme. Ces exploitations seront créées sur les terres non exploitées relevant du domaine privé de l'Etat ou appartenant aux particuliers, l'objectif étant de développer la sphère de production et de régulation des produits agricoles et d'élevage. Cette mesure est accompagnée d'un nouveau dispositif destiné à inciter les jeunes investisseurs à s'engager dans ces projets. C'est ainsi que les pouvoirs publics mettent à leur disposition un crédit bonifié d'un million de dinars pour chaque hectare et d'autres avantages liés, entre autres, à l'accompagnement technique. La mesure portant sur la consolidation de l'approche filière et le décloisonnement des différents maillons de l'activité agricole constitue une autre niche de création d'emplois. Ainsi, dans le but d'augmenter la production et la productivité et renforcer les systèmes de régulation, l'Etat a demandé d'élargir le crédit fédératif existant déjà au niveau des banques et dont l'utilisation est très limitée. Ce dernier consiste à octroyer des crédits bonifiés à des opérateurs économiques publics et privés, lesquels accordent à leur tour des crédits fournisseurs à des agriculteurs et des éleveurs et à de petites unités de services activant dans leurs filières respectives. Outre le renforcement du partenariat public-privé, ce dispositif favorisera également l'émergence de réseaux professionnels, la commercialisation des produits, l'extension de la base productive, la valorisation des produits de terroirs ainsi que la création de nouvelles activités et la réduction des activités informelles. Pour améliorer les services à l'agriculture et aux élevages, le secteur fera "fortement" appel à l'emploi qualifié, et ce, à travers les dispositifs développés par les autres secteurs (travail, sécurité sociale, l'enseignement et Formation professionnels). Rappelant les efforts consentis par l'Etat en faveur du développement agricole, le ministre a cité, entre autres, le crédit Rfig accordé à des taux bonifiés pour une période de 18 mois, et le crédit " Ettahadi" servi sans intérêt pour un terme de 2 à 3 ans. D.T.