Les progrès réalisés par le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique) et son "aspect novateur" pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ont été salués, avant-hier, à New York, par la vice-secrétaire générale de l'organisation des Nations unies, Asha-Rose Migiro. "L'adoption du Nepad fut une innovation. Les priorités étaient à la fois claires et urgentes : l'éradication de la pauvreté et la croissance durable", a déclaré Migiro à l'occasion d'une réunion de haut niveau marquant le dixième anniversaire de ce mécanisme, dont l'Algérie est l'un des pays initiateurs. Rappelant le concept de ce mécanisme "se basant sur le principe que l'Afrique devait être le moteur de son propre processus de développement", la responsable onusienne a estimé que le Nepad a cadré son action sur les ressources "les plus précieuses" de l'Afrique, à savoir ses ressources humaines". "Le programme africain de développement agricole et le mécanisme d'évaluation par les pairs étaient deux des initiatives phares du Nepad", a-t-elle observé, précisant que "l'objectif majeur était la promotion de la bonne gouvernance et la création des conditions propices à une croissance économique à grande échelle". "Grâce au travail acharné des Africains et le soutien des partenaires de développement, des progrès remarquables ont été faits lors de la dernière décennie", s'est-elle réjouie. Selon les statistiques de l'ONU, la croissance économique moyenne du continent était de 5,5% par an entre 2002 et 2010 et depuis quelques années, l'Afrique compte six des dix pays avec des taux de croissance les plus élevés au monde. Les gouvernements africains ont renforcé les investissements plus spécialement dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'agriculture et de la sécurité alimentaire. Cependant, et malgré tous ces progrès, beaucoup reste à faire sur le continent africain, notamment en matière de la lutte contre la pauvreté, la sécheresse, la désertification et les changements climatiques, estime l'organisation onusienne. Tout en réaffirmant la détermination des Nations unies à "renforcer le soutien au Nepad et à ses institutions", Migiro a assurée que "L'Afrique demeure une priorité absolue pour les Nations unies. Nous nous concentrons sur les objectifs qui ne sont pas en voie de réalisation, nous construisons des partenariats, nous mobilisons des fonds et nous facilitons l'échange de bonnes pratiques".