Les finances publiques du Royaume-Uni se sont de nouveau dégradées en juillet, à la grande surprise des économistes, une mauvaise nouvelle pour le gouvernement dont le plan d'austérité peine à porter ses fruits. Le gouvernement a emprunté près de 600 millions de livres (environ 760 millions d'euros) le mois dernier, selon les chiffres publiés, hier, par l'Office des statistiques nationales (ONS). Un an auparavant, les finances publiques avaient au contraire dégagé un excédent net de 2,8 milliards. Selon un consensus établi par Dow Jones Newswires, les économistes s'attendaient à ce que le gouvernement dégage un excédent de 2,5 milliards en juillet, un mois traditionnellement favorable aux recettes fiscales. La dette publique a atteint un total de 1.032 milliards de livres, soit 65,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 61,8% un an auparavant. Ces mauvais chiffres sont embarrassants pour le Premier ministre conservateur David Cameron et son ministre des Finances George Osborne, qui mettent en place une politique d'austérité drastique, malgré la récession, dans l'espoir de redresser les comptes publics. "Les recettes fiscales sont inférieures aux prévisions mais cela s'explique essentiellement par le faible montant de l'impôt sur les sociétés, en particulier en ce qui concerne la production pétrolière en Mer du Nord", a expliqué un porte-parole du ministère des Finances.