C'est un grand soupir qui a suivi le désaveu du gouvernement espagnol de la commission nationale dans le différend qui l'opposait à Sonatrach. En effet, depuis quelques mois, un conflit opposait l'Algérie à l'Espagne sur plusieurs dossiers énergétiques et il aura fallu l'intervention du chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero et le déplacement du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en personne, pour trouver une solution rapide au différend opposant Madrid à Alger sur ces questions énergétiques, notamment celui de Medgaz. Après quelques jours de négociations, menées secrètement entre les deux parties, les discussions ont abouti à une résolution qui désavoue les conditions imposées par la CNE à Sonatrach dans l'augmentation de sa quote-part dans la société de projet du gazoduc Medgaz. C'est ainsi que le gouvernement espagnol a considéré que les conditions imposées à Sonatrach par la CNE sont disproportionnées. Huit conditions au total pour lesquels Sontrach a choisi de faire recours. Mais le gouvernement espagnol, qui avait un délai courant jusqu'au 8 septembre pour répondre à ce recours, a décidé de les éliminer dans une résolution qui remet en cause la position de la commission. Le gouvernement aurait accepté, lors d'une réunion qui a regroupé le ministre espagnol de l'Industrie, Joan Bernardino leon, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, et Chakib Khelil, le 19 juillet dernier, d'éliminer les conditions de la CNE en échange de cessions qui n'ont pas été rendues publiques. Par ce geste, l'Espagne cherche à éviter une escalade qui risquerait de nuire à ses intérêts. Cependant, deux grands problèmes figuraient également dans la négociation, en l'occurrence le mégaprojet de Gassi Touil et le problème du prix du gaz dans les contrats entre Sontrach et Gas natural. Ce dernier a permis à la compagnie espagnole de faire un gain de 300 millions de dollards et une perte de la même somme pour Sontrach rien qu'en se rétractant après avoir donné son accord pour l'augmentation du prix du gaz. Néanmoins, Sonatrach peut récupérer cette somme après que le tribunal de Genève eut tranché sur le différend. Par ailleurs, et en ce qui concerne le projet de Gassi Touil, la réalisation d'une unité de GNL à Arzew pourrait être reportée ou même annulée à cause de l'augmentation des coûts des projets au niveau international.